{"id":13068,"date":"2020-09-18T07:56:26","date_gmt":"2020-09-18T07:56:26","guid":{"rendered":"https:\/\/www.livelihoods.eu\/agroforestry-model-soil-healthy-rwanda\/"},"modified":"2020-10-12T14:17:44","modified_gmt":"2020-10-12T14:17:44","slug":"agroforestry-model-soil-healthy-rwanda","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/livelihoods.eu\/fr\/agroforestry-model-soil-healthy-rwanda\/","title":{"rendered":"Rwanda : l’agroforesterie pour am\u00e9liorer la sant\u00e9 des sols, la productivit\u00e9, les moyens de subsistance"},"content":{"rendered":"

Sur les pentes vallonn\u00e9es du Rwanda, le nouveau projet Livelihoods-ARCOS<\/a> repose sur un mod\u00e8le d\u2019agroforesterie \u00e0 grande \u00e9chelle, qui am\u00e9liorera la vie de 30 000 petits exploitants. Mais \u00e0 quoi ressemble une ferme dans la zone du projet aujourd’hui ? Quels sont les d\u00e9fis quotidiens auxquels les m\u00e9nages sont confront\u00e9s ? Comment le mod\u00e8le agroforestier peut-il contribuer \u00e0 fournir davantage de ressources aux petits exploitants tout en restaurant la sant\u00e9 des sols ?<\/strong><\/p>\n

De petites parcelles en raison de la densit\u00e9 de population<\/span> <\/strong><\/h4>\n

Dans les districts de Rulindo et de Bugesara o\u00f9 le projet Livelihoods-ARCOS sera mis en \u0153uvre, la plupart des exploitations ne d\u00e9passent pas les 0,5 hectare. Dans la plupart des cas, cela ne suffit pas \u00e0 assurer la s\u00e9curit\u00e9 alimentaire d’une famille avec trois enfants, qui comprend parfois aussi les grands-parents. Le manque de terres d\u00fb \u00e0 la densit\u00e9 de population a conduit \u00e0 la mise en place de pratiques agricoles intensives. Aujourd’hui, la plupart des agriculteurs produisent des cultures de rente et les vendent pour couvrir les besoins de la famille : les femmes s’occupent souvent de la ferme, tandis que les hommes doivent travailler en ville pour assurer un compl\u00e9ment de revenus.<\/p>\n

Un mod\u00e8le agricole qui laisse peu de place \u00e0 la restauration des terres<\/strong><\/span><\/h4>\n

Avec deux saisons de culture allant de mars \u00e0 ao\u00fbt et de septembre \u00e0 f\u00e9vrier, les principales cultures du Rwanda sont le ma\u00efs, les haricots et les patates douces, tandis que le manioc et la banane sont principalement cultiv\u00e9s dans les plaines. Dans le district de Rulindo, les agriculteurs peuvent \u00e9galement cultiver le th\u00e9 en monoculture sur plusieurs ann\u00e9es.<\/p>\n

Le syst\u00e8me pr\u00e9dominant est une succession de cultures de c\u00e9r\u00e9ales et de l\u00e9gumineuses. Lorsqu’une r\u00e9gion produit des c\u00e9r\u00e9ales, l’autre produit des haricots. Une fois que les c\u00e9r\u00e9ales comme le ma\u00efs ou le sorgho sont r\u00e9colt\u00e9es, les agriculteurs doivent pr\u00e9parer la terre pour y semer des l\u00e9gumineuses (haricots ou petits pois). Les tiges de ma\u00efs sont utilis\u00e9es comme tiges grimpantes pour la production de haricots et les autres r\u00e9sidus de culture sont utilis\u00e9s pour le fourrage des animaux. Dans ce mod\u00e8le agricole, il reste peu de mati\u00e8re organique dans le sol et il n’y a pas d\u2019espace disponible pour mettre la terre en jach\u00e8re. De ce fait, la terre n\u2019a pas assez de temps pour se r\u00e9g\u00e9n\u00e9rer et les agriculteurs deviennent d\u00e9pendants \u00e0 l\u2019ajout de produits chimiques.<\/p>\n

Ce mod\u00e8le a \u00e9galement r\u00e9duit l’espace disponible pour la culture des l\u00e9gumes, r\u00e9duits \u00e0 de petits potagers de moins de 25 m2. Les m\u00e9nages sont d\u00e9sormais contraints d’acheter \u00e0 l’ext\u00e9rieur ce qui \u00e9tait auparavant produit dans leur propre ferme.<\/p>\n

Les impacts de la d\u00e9forestation sur le sol :<\/strong><\/em><\/p>\n

Dans les exploitations agricoles rwandaises, il ne reste que tr\u00e8s peu d’arbres et seuls 5% d\u2019agriculteurs poss\u00e8dent des terres bois\u00e9es priv\u00e9es. G\u00e9n\u00e9ralement r\u00e9colt\u00e9 par les enfants dans les fermes voisines, le bois est utilis\u00e9 pour cuisiner et chauffer la maison. Mais les ressources en bois sont maintenant tr\u00e8s rares dans la zone du projet.<\/p>\n

Le mod\u00e8le agricole actuel est simplifi\u00e9, ce qui entra\u00eene une \u00e9rosion des sols et un \u00e9puisement de leurs \u00e9l\u00e9ments nutritifs : un risque accentu\u00e9 d\u00fb aux fortes pluies qui tombent sur les pentes raides et \u00e0 l’absence d’arbres pour retenir l’eau dans le sol.<\/p>\n

Le mod\u00e8le Livelihoods-ARCOS pour r\u00e9tablir la sant\u00e9 des sols, am\u00e9liorer la productivit\u00e9 de la ferme et les revenus<\/strong><\/span><\/h4>\n
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Pr\u00e9paration des jeunes plants<\/figcaption><\/figure>\n

Tous les agriculteurs impliqu\u00e9s dans le projet recevront en moyenne 200 arbres \u00e0 planter par hectare, y compris des arbres fruitiers, des esp\u00e8ces indig\u00e8nes et des esp\u00e8ces \u00e0 croissance rapide. Les arbres prot\u00e9geront le sol contre l’\u00e9rosion, fourniront de la mati\u00e8re organique pour augmenter sa fertilit\u00e9 mais aussi des fruits pour les familles. Les branches des arbres nouvellement cultiv\u00e9s fourniront du bois pour la cuisine ou pour la fabrication de tiges. Dans les exploitations de th\u00e9, en plus de fournir du bois aux m\u00e9nages, les arbres serviront d’ombrage pour am\u00e9liorer la production de th\u00e9 et cr\u00e9er de nouvelles sources de revenus.<\/p>\n

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Am\u00e9liorer les moyens de subsistance des communaut\u00e9s est au c\u0153ur du mod\u00e8le : les agriculteurs disposeront de jeunes animaux ruminants pour diversifier leur alimentation, mais aussi pour l’utilisation du fumier. Le mod\u00e8le agroforestier pr\u00e9voit de promouvoir l\u2019utilisation d’engrais organique pour r\u00e9duire la quantit\u00e9 d’intrants chimiques et am\u00e9liorer la sant\u00e9 des sols. Les pratiques actuelles de paillage seront \u00e9galement am\u00e9lior\u00e9es : certains agriculteurs br\u00fblent encore leurs r\u00e9sidus de culture ou utilisent des feuilles d’eucalyptus comme principale mati\u00e8re premi\u00e8re ce qui acidifie le sol. L’application du paillage sera \u00e9tendue aux c\u00e9r\u00e9ales, car elles ne sont aujourd’hui utilis\u00e9es que pour les potagers, qui ne repr\u00e9sentent qu’une petite partie des terres.<\/p>\n

Le projet vise \u00e9galement \u00e0 r\u00e9introduire une diversit\u00e9 de l\u00e9gumes tels que l’ail, les poivrons, les oignons, les haricots frais et les tomates afin d’am\u00e9liorer et de diversifier le r\u00e9gime alimentaire familial. La r\u00e9introduction d’arbres, la diversit\u00e9 v\u00e9g\u00e9tale et l’am\u00e9lioration des pratiques agricoles comme le paillage, les cultures intercalaires, et la production de compost organique, contribueront \u00e0 rendre le syst\u00e8me agricole plus r\u00e9silient, am\u00e9liorer la disponibilit\u00e9 de l’eau pour les cultures, et donc les rendements.\"\"<\/a><\/p>\n","protected":false},"excerpt":{"rendered":"

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