{"id":15938,"date":"2021-12-14T15:00:21","date_gmt":"2021-12-14T15:00:21","guid":{"rendered":"https:\/\/livelihoods.eu\/?p=15938"},"modified":"2021-12-15T16:52:33","modified_gmt":"2021-12-15T16:52:33","slug":"restoring-the-earth-livelihoods-writes-a-new-chapter-with-coffee-farmers-in-mexico","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/livelihoods.eu\/fr\/restoring-the-earth-livelihoods-writes-a-new-chapter-with-coffee-farmers-in-mexico\/","title":{"rendered":"R\u00c9PARER LA TERRE:
Livelihoods \u00e9crit un nouveau chapitre avec des producteurs de caf\u00e9 au Mexique"},"content":{"rendered":"\n

Il y a un an, Livelihoods publiait \u00ab\u00a0<\/strong>Ces Mains qui R\u00e9parent la Terre\u00a0<\/strong><\/a>\u00bb un livre qui retrace l’incroyable histoire d’agriculteurs qui restaurent la terre, dans toutes les r\u00e9gions du monde. Aujourd’hui, Livelihoods \u00e9crit un nouveau chapitre avec des petits producteurs de caf\u00e9 dans l’\u00c9tat de Oaxaca, au Mexique, qui ont \u00e9t\u00e9 confront\u00e9s dans les ann\u00e9es 2010 \u00e0 une maladie qui a ravag\u00e9 leurs parcelles. Voici une histoire universelle qui consiste \u00e0 remettre sur pied un \u00e9cosyst\u00e8me naturel fragile. Qu’est-ce qui rend un syst\u00e8me agroforestier plus r\u00e9silient qu’un autre ? Comment les exploitations agricoles peuvent-elles devenir plus robustes dans le contexte du changement climatique ?<\/strong><\/p>\n\n\n\n

Livelihoods lance un projet sur 20 ans pour restaurer l\u2019\u00e9cosyst\u00e8me montagneux fragile de Oaxaca, tout en aidant plus de 3 000 petits exploitants \u00e0 am\u00e9liorer leurs revenus. Il sera mis en \u0153uvre par la coop\u00e9rative locale CEPCO<\/a>, une organisation sociale de grande r\u00e9putation, qui compte plus de 30 ans d’exp\u00e9rience avec les producteurs de caf\u00e9 dans la r\u00e9gion. L’initiative Livelihoods-CEPCO permettra de restaurer et de pr\u00e9server au total 6 500 hectares, ainsi que de g\u00e9n\u00e9rer plus d’un million de tonnes de CO2<\/sub> sur toute sa dur\u00e9e.<\/strong><\/p>\n\n\n\n

\u00c0 Oaxaca, les familles indig\u00e8nes reposent sur le caf\u00e9 pour subvenir \u00e0 leurs besoins<\/strong><\/span><\/h3>\n\n\n\n

Le caf\u00e9 est un secteur \u00e9conomique strat\u00e9gique au Mexique, qui emploie un demi-million de producteurs sur 700 000 hectares. 95% d’entre eux sont des petits exploitants qui poss\u00e8dent moins de 3 hectares de terre. Avec pr\u00e8s de 140 000 hectares de plantations, Oaxaca est le quatri\u00e8me \u00c9tat producteur de caf\u00e9.<\/p>\n\n\n\n

Etat montagneux situ\u00e9 au sud du Mexique, Oaxaca est connu pour ses \u00e9cosyst\u00e8mes naturels riches en biodiversit\u00e9. Ce paysage est compos\u00e9 de for\u00eats de nuages (for\u00eat humide que l\u2019on retrouve en milieu tropicale entre 1 000 et 3 000 m\u00e8tres d\u2019altitude), de for\u00eats tropicales s\u00e8ches, mais aussi de pins et de ch\u00eanes, pour ne citer que quelques esp\u00e8ces. Avec plus de 4 millions d’habitants, Oaxaca est \u00e9galement connu pour ses communaut\u00e9s indig\u00e8nes, qui vivent dans les cha\u00eenes de montagnes de l’\u00c9tat depuis des si\u00e8cles. Avec pas moins de 16 groupes ethniques, 67% de la population de Oaxaca est d\u2019origine indig\u00e8ne.<\/p>\n\n\n\n

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\"Oaxaca<\/a><\/figure>\n<\/div>\n\n\n\n
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Culturellement riches et avec de fortes traditions, ces communaut\u00e9s ont tiss\u00e9 au fil des ans un lien \u00e9troit avec la for\u00eat locale et leurs \u00e9cosyst\u00e8mes naturels. En 2013, 67% des terres de l’\u00c9tat \u00e9taient consid\u00e9r\u00e9es comme des for\u00eats, dont 80 % appartenaient aux communaut\u00e9s. Au sein de ces \u00e9cosyst\u00e8mes naturels, le long de la \u00ab\u00a0ceinture de caf\u00e9\u00a0\u00bb de Oaxaca, qui s’\u00e9tend sur les deux cha\u00eenes de montagnes du nord et du sud du Mexique, les familles indig\u00e8nes cultivent traditionnellement du caf\u00e9 agroforestier ombrag\u00e9.<\/p>\n\n\n\n

Cultiv\u00e9es en conditions naturelles dans la for\u00eat, les plantations de caf\u00e9 d’ombre sont des syst\u00e8mes agroforestiers qui contribuent \u00e0 la pr\u00e9servation des \u00e9cosyst\u00e8mes forestiers. Elles contribuent par exemple \u00e0 la conservation des sols : les plantations peuvent emp\u00eacher l’\u00e9rosion des sols gr\u00e2ce \u00e0 leur canop\u00e9e et aux racines des arbres. Elles captent et retiennent l’eau et les nutriments des sols des collines. Elles aident \u00e9galement \u00e0 r\u00e9guler l’envasement des rivi\u00e8res et \u00e0 pr\u00e9venir les glissements de terrain et les inondations qui affectent les terres situ\u00e9es plus bas. Les plantations de caf\u00e9 peuvent \u00e9galement contribuer \u00e0 att\u00e9nuer le changement climatique en s\u00e9questrant du carbone dans leurs racines et leurs troncs.<\/p>\n\n\n\n

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Parcelles de caf\u00e9 dans un \u00e9cosyst\u00e8me riche en biodiversit\u00e9, les cha\u00eenes de montagnes de Oaxaca<\/em><\/figcaption><\/figure><\/div>\n\n\n\n

Au Mexique, le r\u00e9gime foncier comprend les terres appartenant \u00e0 la soci\u00e9t\u00e9, comme les ejidos (propri\u00e9t\u00e9 collective attribu\u00e9e \u00e0 un groupe de paysans pour cultiver la terre) et les terres communales. Dans les deux cas, une quantit\u00e9 sp\u00e9cifique de terre est attribu\u00e9e aux familles pour la production, le bois de chauffage et le logement. Cette portion de terre passe ensuite de g\u00e9n\u00e9ration en g\u00e9n\u00e9ration. H\u00e9rit\u00e9s de leurs parents, la plupart des petits producteurs de caf\u00e9 de Oaxaca poss\u00e8de de petites terres de moins de 3 hectares de caf\u00e9, ainsi qu’environ 2 hectares de terres o\u00f9 ils cultivent du ma\u00efs et des haricots. <\/p>\n\n\n\n

Mais la plupart des familles sont fortement d\u00e9pendantes du caf\u00e9 pour assurer leur subsistance. Comme le veut la tradition, tous les membres de la famille (5 en moyenne) participent \u00e0 la production de caf\u00e9 : les hommes se concentrent sur les activit\u00e9s de plantation, de coupe et de d\u00e9sherbage, tandis que les femmes se consacrent davantage \u00e0 la r\u00e9colte et \u00e0 l’apr\u00e8s-r\u00e9colte. \u00c0 Oaxaca, plus de 7 000 hectares de plantations de caf\u00e9 sont soutenus par la coop\u00e9rative CEPCO, qui est le partenaire local de Livelihoods dans le projet.<\/p>\n\n\n\n

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Les agriculteurs h\u00e9ritent des parcelles de caf\u00e9 de leurs parents.<\/em><\/figcaption><\/figure>\n<\/div>\n\n\n\n
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Les familles rurales de Oaxaca sont compos\u00e9es de 5 membres en moyenne, et leurs moyens de subsistance d\u00e9pendent principalement du caf\u00e9.<\/em><\/figcaption><\/figure>\n<\/div>\n<\/div>\n\n\n\n

Hemileia vastatrix<\/em> ravage les parcelles de caf\u00e9 dans les ann\u00e9es 2010<\/strong><\/span><\/h3>\n\n\n\n

Le revenu familial d\u00e9pendant fortement du caf\u00e9 pour survivre, les communaut\u00e9s rurales de l’Etat de Oaxaca ont \u00e9t\u00e9 fragilis\u00e9es par la <\/a>crise \u00e9conomique qui a frapp\u00e9 le march\u00e9 dans les ann\u00e9es 1990. \u00c0 l’\u00e9poque, l’entr\u00e9e agressive du Vietnam sur le march\u00e9 du caf\u00e9, combin\u00e9e \u00e0 l’expansion consid\u00e9rable de la culture au Br\u00e9sil, sont les deux principales raisons invoqu\u00e9es qui expliquent la chute des prix au milieu des ann\u00e9es 1990. En l’espace d’une d\u00e9cennie, le prix du caf\u00e9 \u00e9tait inf\u00e9rieur aux co\u00fbts de production.<\/p>\n\n\n\n

Cela a pouss\u00e9 le gouvernement mexicain \u00e0 d\u00e9ployer des programmes intensifs sur le terrain, qui soutenaient l\u2019utilisation d’engrais chimiques pour augmenter la productivit\u00e9. De nombreux petits exploitants se sont tourn\u00e9s partiellement ou totalement vers des mod\u00e8les de monoculture intensive moins diversifi\u00e9s et moins ombrag\u00e9s. En d’autres termes, le caf\u00e9 n’\u00e9tait plus cultiv\u00e9 dans ses conditions naturelles. Mais ces mod\u00e8les, qui ont permis d’augmenter la productivit\u00e9, ont rapidement montr\u00e9 leurs limites. \u00c0 l’\u00e9poque, ces programmes ne finan\u00e7aient pas la replantation des arbres vieillissants (\u00e2g\u00e9s de 30 ans ou plus). Les caf\u00e9iers produisent ainsi toujours moins et voient leur fertilit\u00e9 d\u00e9cliner, les exposant aux maladies et au effets du changement climatique. <\/p>\n\n\n\n

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A few years later, in the 2010s, the outbreak of the coffee leaf rust, Quelques ann\u00e9es plus tard, dans les ann\u00e9es 2010, la rouille des feuilles du caf\u00e9ier, a d\u00e9vast\u00e9 les parcelles. Provenant d’Am\u00e9rique centrale et se propageant largement sur la partie nord du continent, Hemileia vastatrix <\/em>est une maladie qui a d’abord attaqu\u00e9 les feuilles de caf\u00e9. La rouille a lentement tu\u00e9 et contamin\u00e9 le reste de la plantation, ce qui a entra\u00een\u00e9 une r\u00e9duction du nombre de cerises de caf\u00e9. Une fois l’arbre malade, la seule fa\u00e7on de le sauver serait d’appliquer des fongicides chimiques, ce qui n’\u00e9tait pas une option pour les producteurs de caf\u00e9 biologique de l\u2019Oaxaca.<\/p>\n<\/div>\n\n\n\n

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La rouille des feuilles du caf\u00e9ier, Hemileia vastatrix<\/em><\/p>\n<\/div>\n<\/div>\n\n\n\n

La plupart des exploitations de caf\u00e9 ont \u00e9t\u00e9 d\u00e9vast\u00e9es en raison du grand \u00e2ge des arbres, du manque d’ombre et de la faible fertilit\u00e9 du sol. Entre autres causes, des ann\u00e9es de monoculture en plein soleil, ont contribu\u00e9 \u00e0 fragiliser les parcelles. En effet, la maladie a particuli\u00e8rement attaqu\u00e9 les arbres qui ne se trouvaient pas dans leur \u00e9cosyst\u00e8me naturel, sur un sol non forestier et donc non humide.<\/p>\n\n\n\n

L\u2019Etat de Oaxaca a ainsi perdu plus de 50% de volumes de production et 25% de surfaces de caf\u00e9 en quelques ann\u00e9es seulement. Les petits exploitants ont \u00e9t\u00e9 contraints de se convertir \u00e0 des cultures moins productives, comme le ma\u00efs, ou l’\u00e9levage extensif, moins adapt\u00e9s aux conditions locales, ce qui a g\u00e9n\u00e9r\u00e9 de nouveaux probl\u00e8mes d’\u00e9rosion des sols et de conservation de l’eau.<\/p>\n\n\n\n

Un mod\u00e8le agroforestier pour replacer le caf\u00e9 dans son \u00e9cosyst\u00e8me naturel<\/span><\/strong><\/h3>\n\n\n\n

Les mains dans la terre et avec l’implication directe de 3 000 familles indig\u00e8nes, Livelihoods lance un nouveau projet \u00e0 Oaxaca pour restaurer des parcelles de caf\u00e9 d\u00e9grad\u00e9es. Le projet vise \u00e0 replacer les parcelles de caf\u00e9 dans leurs conditions naturelles pour les rendre plus r\u00e9silientes. Globalement, l’objectif est d’augmenter la quantit\u00e9 d’arbres cultiv\u00e9s \u00e0 l’ombre, de restaurer les terres d\u00e9grad\u00e9es et de planter des arbres fruitiers pour diversifier les revenus des agriculteurs. Les activit\u00e9s du projet permettront de restaurer 6 500 hectares de terres sur 20 ans.<\/p>\n\n\n\n

Tout d’abord, le projet contribuera \u00e0 financer la plantation de nouveaux caf\u00e9iers sur plus de 2 000 hectares en int\u00e9grant des arbres d’ombrage qui aideront \u00e0 recr\u00e9er un \u00e9cosyst\u00e8me naturel pour les plantations et am\u00e9liorer leur productivit\u00e9. Les nouveaux caf\u00e9iers seront g\u00e9r\u00e9s comme des buissons pour atteindre une hauteur maximale de 2 m\u00e8tres, tandis que les arbres d’ombrage remplaceront les caf\u00e9iers et atteindront 12 m\u00e8tres en moyenne, pour leur apporter l’ombre n\u00e9cessaire. Am\u00e9liorer la sant\u00e9 du sol est une composante importante du projet pour assurer la croissance des arbres : chaque exploitation pr\u00e9parera son propre compost \u00e0 partir de la pulpe de caf\u00e9, des r\u00e9sidus v\u00e9g\u00e9taux et du fumier de bovins, qui sera appliqu\u00e9 aussi bien dans les p\u00e9pini\u00e8res que dans les parcelles.<\/p>\n\n\n\n

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\"validation<\/a><\/figure>\n\n\n\n

Parcelle de caf\u00e9 qui fera partie du projet Livelihoods-CEPCO.<\/em><\/p>\n<\/div>\n\n\n\n

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Le projet permettra \u00e9galement d’augmenter la densit\u00e9 des arbres d’ombrage sur 3 300 hectares de parcelles de caf\u00e9 existantes, en ciblant celles qui ont \u00e9t\u00e9 le plus expos\u00e9es au soleil. Les agriculteurs impliqu\u00e9s dans cette activit\u00e9 recevront gratuitement des plants pour planter 50 arbres par hectare en ciblant les parcelles les plus vuln\u00e9rables. En plus de leurs parcelles de caf\u00e9, de nombreux agriculteurs de la zone du projet poss\u00e8dent des terres fortement d\u00e9grad\u00e9es qu’ils ont soit abandonn\u00e9es, soit cultiv\u00e9es ponctuellement. Les agriculteurs b\u00e9n\u00e9ficieront d’un soutien direct sous forme de plants, d’une assistance technique et financi\u00e8re pour les aider \u00e0 couvrir les co\u00fbts de main-d’\u0153uvre et \u00e0 restaurer ces terres sur plus de 1 000 hectares. Le projet va financer la plantation d\u2019esp\u00e8ces d\u2019arbres adapt\u00e9es en fonction de l’altitude des exploitations : dans les hauteurs, un m\u00e9lange d’esp\u00e8ces de pins sylvestres, tandis qu’en basse altitude, diverses esp\u00e8ces indig\u00e8nes de ch\u00eanes et Cedrela odorata<\/em> (Acajou amer, arbre imposant des for\u00eats tropicales humides, s\u00e8ches et des plaines tropicales qui peut atteindre jusqu\u2019\u00e0 30 m\u00e8tres) sont plus adapt\u00e9es. Comme elles contribueront \u00e0 recr\u00e9er de la biomasse et \u00e0 maintenir la sant\u00e9 des sols, ces esp\u00e8ces ne seront pas r\u00e9colt\u00e9es pendant toute la dur\u00e9e du projet afin de maximiser leur impact.<\/p>\n<\/div>\n<\/div>\n\n\n\n

Enfin, le projet soutiendra la diversification des exploitations agricoles pour cr\u00e9er de nouvelles sources de revenus aux agriculteurs. Il mettra en place un syst\u00e8me de cultures intercalaires associant le syst\u00e8me traditionnel mexicain connu sous le nom \u00ab\u00a0Milpa\u00a0\u00bb (ma\u00efs, haricots et l\u00e9gumineuses) \u00e0 des arbres fruitiers, pour aider les agriculteurs \u00e0 \u00eatre moins d\u00e9pendants du caf\u00e9. Il encouragera \u00e9galement les syst\u00e8mes agroforestiers \u00e0 base de cacao avec des groupes de femmes dans les zones en basse altitude. Ces parcelles diversifi\u00e9es seront test\u00e9es sur une superficie de 100 hectares, avant d’envisager un passage \u00e0 plus grande \u00e9chelle.<\/p>\n\n\n\n

Un partenaire local privil\u00e9gi\u00e9 pour embarquer les agriculteurs, les femmes et les jeunes<\/span><\/strong><\/h3>\n\n\n\n

Le projet sera mis en \u0153uvre par la coop\u00e9rative locale, CEPCO. Cr\u00e9\u00e9e en 1989 pour rassembler et mieux soutenir les petits producteurs de caf\u00e9, CEPCO f\u00e9d\u00e8re un r\u00e9seau de 45 coop\u00e9ratives fortement ancr\u00e9es dans la r\u00e9gion. Elle a construit une organisation administrative, commerciale et financi\u00e8re solide, pour r\u00e9pondre au mieux aux besoins des agriculteurs. Depuis 32 ans, CEPCO a r\u00e9ussi \u00e0 int\u00e9grer les agriculteurs dans un march\u00e9 de niche et de haute qualit\u00e9. Avec une production annuelle de 1 000 tonnes de caf\u00e9, export\u00e9es principalement aux Etats-Unis et en Europe, CEPCO soutient 3 300 familles d’agriculteurs, dont 1 000 femmes. \u00c0 ce jour, la coop\u00e9rative a r\u00e9ussi \u00e0 certifier 600 hectares de production durable de caf\u00e9 biologique.<\/p>\n\n\n\n

Lorsque la crise de la rouille du caf\u00e9 a frapp\u00e9 la r\u00e9gion dans les ann\u00e9es 2010, la coop\u00e9rative a lanc\u00e9 un plan ambitieux de restauration des terres, en int\u00e9grant diff\u00e9rentes solutions (certification biologique, nutrition des sols, diversification des exploitations) sur lesquelles le projet s’appuiera pour atteindre une plus grande \u00e9chelle. Le projet impliquera aussi l\u2019entit\u00e9 financi\u00e8re de CEPCO, FINDECA<\/a>, pour aider les agriculteurs \u00e0 financer les activit\u00e9s de replantation. En moyenne, la mise en place d’un hectare de for\u00eat ombrag\u00e9e de caf\u00e9 ou de bois co\u00fbte jusqu’\u00e0 1 300\u20ac, un investissement que la plupart des petits exploitants ne peuvent se permettre. Gr\u00e2ce \u00e0 FINDECA, les agriculteurs auront acc\u00e8s \u00e0 des pr\u00eats \u00e0 long terme, d’une dur\u00e9e maximale de 7 ans, avec des taux d’int\u00e9r\u00eat attractifs (environ 10%) pour r\u00e9duire ces co\u00fbts de plus de la moiti\u00e9 (600\u20ac par hectare).<\/p>\n\n\n\n

Les activit\u00e9s du projet s’adresseront aussi particuli\u00e8rement aux femmes et aux jeunes. Il permettra d’identifier les besoins des femmes et de d\u00e9finir un plan d’action pour les aider \u00e0 lancer leurs propres initiatives. Au moins 500 femmes b\u00e9n\u00e9ficieront de subventions d\u00e9di\u00e9es et seront impliqu\u00e9es dans les pilotes de diversification avec l\u2019int\u00e9gration de plants de cacao et d\u2019arbres fruitiers. Livelihoods et CEPCO discuteront \u00e9galement avec les familles d\u2019agriculteurs des solutions pour mieux pr\u00e9parer l’avenir de leurs enfants. Les jeunes agriculteurs seront directement impliqu\u00e9s dans la mise en place des activit\u00e9s du projet, qui demande beaucoup de main d\u2019\u0153uvre. Livelihoods s’appuiera sur le solide r\u00e9seau de coop\u00e9ratives de CEPCO, qui sont bien ancr\u00e9es dans les communaut\u00e9s locales. Depuis plus de 30 ans, CEPCO a r\u00e9ussi \u00e0 construire une relation de confiance avec elles, qui sera essentielle pour contribuer au succ\u00e8s du projet.<\/p>\n\n\n\n

Dans un contexte o\u00f9 le lien direct entre changement climatique, biodiversit\u00e9 et moyens de subsistance est indiscutable, voici la preuve vivante que des solutions existent pour reconstruire des \u00e9cosyst\u00e8mes fragiles. Adapt\u00e9es \u00e0 leurs r\u00e9alit\u00e9s locales, de nombreuses autres solutions existent \u00e0 travers le monde, pour coupler restauration des ressources naturelles et revenus durables. Cela implique de tester les mod\u00e8les agroforestiers sur le terrain, de se concentrer sur l’exp\u00e9rience et les connaissances des partenaires locaux, et d’impliquer directement ceux dont les moyens de subsistance d\u00e9pendent de ces ressources naturelles : les communaut\u00e9s rurales et agricoles. D’autres histoires vont suivre.<\/p>\n\n\n\n

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Une agricultrice plante de nouveaux plants de caf\u00e9 dans la zone du projet.<\/em><\/p>\n<\/div>\n\n\n\n

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Les agriculteurs et les \u00e9quipes du CEPCO pr\u00e9parent les plants de caf\u00e9, octobre 2021.<\/em><\/p>\n<\/div>\n<\/div>\n","protected":false},"excerpt":{"rendered":"

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