{"id":14795,"date":"2021-05-31T11:22:39","date_gmt":"2021-05-31T11:22:39","guid":{"rendered":"https:\/\/livelihoods.eu\/?p=14795"},"modified":"2021-08-17T14:38:29","modified_gmt":"2021-08-17T14:38:29","slug":"reconcilier-le-palmier-avec-terre-agriculteurs-consommateurs","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/livelihoods.eu\/fr\/reconcilier-le-palmier-avec-terre-agriculteurs-consommateurs\/","title":{"rendered":"LE PROJET HUILE DE PALME DE LIVELIHOODS"},"content":{"rendered":"\n

R\u00e9concilier le palmier \u00e0 huile avec la terre, l’agriculteur, le consommateur<\/strong><\/p>\n\n\n\n

LIVELIHOODS LANCE UN PROJET D’HUILE DE PALME IN\u00c9<\/strong>DIT EN INDON\u00c9SIE POUR CONSTRUIRE UNE CHA\u00ceNE D’APPROVISIONNEMENT DURABLE AVEC 2 500 PETITS EXPLOITANTS<\/span><\/strong><\/h5>\n\n\n\n

Dans un contexte o\u00f9 l’huile de palme est \u00e0 la fois massivement utilis\u00e9e par les industries mondiales et tout aussi controvers\u00e9e, existe-t-il une voie possible pour construire une cha\u00eene d’approvisionnement plus durable et inclusive ? Peut-on r\u00e9duire la d\u00e9forestation tout en am\u00e9liorant les moyens de subsistance des petits exploitants ? Comment conduire avec eux la transition vers un approvisionnement durable ?<\/strong><\/p>\n\n\n\n

Pendant des d\u00e9cennies, des millions de petits exploitants agricoles dans les pays \u00e9mergents ont mis\u00e9 sur l’huile de palme pour gagner leur vie. Aujourd’hui, ils font face \u00e0 de multiples d\u00e9fis tels que la concurrence avec les grandes plantations, la baisse de la productivit\u00e9, le manque de moyens financiers pour remplacer leurs arbres vieillissants. Ils sont \u00e0 ce jour encore largement laiss\u00e9s de c\u00f4t\u00e9 dans la n\u00e9cessaire transition de l’industrie.<\/strong><\/p>\n\n\n\n

Fid\u00e8le \u00e0 son approche d’apprentissage par la pratique, le Fonds Livelihoods pour l’Agriculture Familiale (L3F) lance un projet in\u00e9dit pour aider 2 500 petits exploitants \u00e0 r\u00e9ussir cette transition sur l’\u00eele de Sumatra, en Indon\u00e9sie. Le projet vise \u00e0 construire une cha\u00eene d’approvisionnement transparente, sans d\u00e9forestation gr\u00e2ce \u00e0 des mod\u00e8les d’agroforesterie adapt\u00e9s aux conditions locales, \u00e0 l’adoption de l’agriculture r\u00e9g\u00e9n\u00e9ratrice et \u00e0 la pr\u00e9servation de la biodiversit\u00e9. En partenariat avec Mars Incorporated et Danone (deux grandes marques alimentaires, partenaires et investisseurs historiques dans L3F), L’Or\u00e9al (grande marque de produits de beaut\u00e9 et de cosm\u00e9tiques) et mis en \u0153uvre localement par Musim Mas (principal fournisseur indon\u00e9sien d’huile de palme) et SNV (charg\u00e9 de la mise en \u0153uvre du projet en \u00e9troite collaboration avec les fermiers), le projet contribuera \u00e0 r\u00e9g\u00e9n\u00e9rer 8 000 hectares dans des zones d’exploitation d\u00e9grad\u00e9es, ainsi qu’\u00e0 restaurer 3 500 hectares suppl\u00e9mentaires de biodiversit\u00e9 locale.<\/p>\n\n\n\n

L’huile de palme \u00e0 Sumatra<\/strong> : une source de revenus centrale depuis plus de 30 ans<\/span><\/strong><\/h5>\n\n\n\n

L’huile de palme est une huile v\u00e9g\u00e9tale comestible qui provient du fruit des palmiers. Comme ils ont naturellement besoin de fortes pr\u00e9cipitations, de soleil et de conditions humides pour pousser, les palmiers sont surtout pr\u00e9sents dans les tropiques, en Afrique occidentale et centrale, en Am\u00e9rique du Sud et en Asie du Sud-Est. Aujourd’hui, l’Indon\u00e9sie et la Malaisie fournissent \u00e0 elles seules plus de 84% de la production mondiale.<\/p>\n\n\n\n

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L’\u00eele de Sumatra est un territoire familier pour Livelihoods. Nos deux projets de restauration de mangroves<\/a> mis en \u0153uvre avec l’ONG locale Yagasu, contribuent \u00e0 restaurer un \u00e9cosyst\u00e8me fragile le long des c\u00f4tes d’Aceh et du Nord de Sumatra, tout en stimulant les opportunit\u00e9s \u00e9conomiques pour les communaut\u00e9s rurales.<\/p>\n\n\n\n

Cette fois, Livelihoods lance un projet d’approvisionnement en huile de palme dans la province du nord de Sumatra pour assurer une transition durable avec 2 500 petits exploitants agricoles ind\u00e9pendants. Le projet se d\u00e9roulera dans la zone d’approvisionnement de Musim Mas, dans des districts situ\u00e9s jusqu’\u00e0 50 kilom\u00e8tres de son moulin \u00ab\u00a0PT. Siringo Ringo\u00a0\u00bb.  Avec une histoire ancr\u00e9e en Indon\u00e9sie, Musim Mas est un leader industriel op\u00e9rant dans la cha\u00eene de valeur de l’huile de palme, des plantations aux moulins et aux raffineries. Musim Mas est un fournisseur cl\u00e9 de Mars, Danone et L’Or\u00e9al, qui travaille \u00e9troitement avec des n\u00e9gociants et transformateurs internationaux – des fournisseurs de niveau 1 – qui fournissent \u00e0 ces marques les composants dont elles ont besoin. Musim Mas travaille en \u00e9troite collaboration avec les petits exploitants agricoles qui repr\u00e9sentent 40 % de son approvisionnement.<\/p>\n\n\n\n

Quand l’huile de palme ne suffit plus pour subvenir aux besoins du foyer<\/strong><\/span><\/strong><\/h5>\n\n\n\n

La plupart des petits producteurs ind\u00e9pendants d\u00e9pendent largement de l\u2019huile de palme qu\u2019ils produisent en monoculture. 80% d’entre eux poss\u00e8dent de petites parcelles (1 \u00e0 2 hectares), tandis que 20% poss\u00e8dent des parcelles de taille moyenne (2 \u00e0 4 hectares). Mais les revenus qu’ils en tirent ne sont pas toujours suffisants pour subvenir aux besoins de leur famille. Les propri\u00e9taires des plus petites parcelles doivent par ailleurs souvent travailler dans des fermes voisines.<\/p>\n\n\n\n

Pour r\u00e9duire les co\u00fbts de production, les agriculteurs mobilisent les membres du foyer. L’huile de palme est une activit\u00e9 principalement men\u00e9e par les hommes, mais les femmes jouent elles aussi un r\u00f4le compl\u00e9mentaire. Elles s’occupent du ramassage des fruits tomb\u00e9s, du d\u00e9sherbage ou encore de l’application d’engrais. Mais avec une moyenne de 6 heures par jour consacr\u00e9es \u00e0 l’agriculture, qui s\u2019ajoutent \u00e0 une dizaine d\u2019heures d\u00e9di\u00e9es aux t\u00e2ches m\u00e9nag\u00e8res, elles n’ont pas le temps de s’engager dans des activit\u00e9s \u00e9conomiques compl\u00e9mentaires.<\/p>\n\n\n\n

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M. Panapang poss\u00e8de 3 hectares de palmiers \u00e0 huile et 4 hectares de caoutchouc. Ses palmiers ont \u00e9t\u00e9 plant\u00e9s par ses parents il y a plus de 30 ans. Il recherche une bonne opportunit\u00e9 pour planter de nouveaux arbres et augmenter la fertilit\u00e9 de ses parcelles.<\/em><\/figcaption><\/figure><\/div>\n\n\n\n
De la ferme au moulin, la quantit\u00e9 l’emporte souvent sur la qualit\u00e9<\/strong><\/span><\/strong><\/h5>\n\n\n\n
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Palm fresh fruit bunches are collected twice a month, all-year-round. Palm oil is extracted from the red fruit pulp.<\/em><\/figcaption><\/figure><\/div>\n\n\n\n

Les fermiers r\u00e9coltent les grappes de fruits de leurs palmiers toutes les deux semaines, tout au long de l’ann\u00e9e, pour atteindre en moyenne une production d’une tonne par hectare et par mois. Rares sont les organisations de petits exploitants dans la r\u00e9gion. Ces derniers s’en remettent donc enti\u00e8rement aux agents locaux de leurs villages, pour vendre leur production. Ils sont pay\u00e9s imm\u00e9diatement (ou le jour m\u00eame) en esp\u00e8ces. Les grappes doivent \u00eatre transport\u00e9es \u00e0 l’usine dans les 24 heures qui suivent la r\u00e9colte.<\/p>\n\n\n\n

Les agents transportent et vendent les grappes de fruits aux moulins (le moulin de Musim Mas appel\u00e9 \u00ab\u00a0PT Siringoringo\u00a0\u00bbet d’autres) qui les traiteront ensuite pour produire de l’huile de palme brute (l’huile comestible extraite de la pulpe rouge du fruit et utilis\u00e9e ensuite dans l’industrie alimentaire) mais aussi de l’huile de palmiste (extraite de l’amande blanche, destin\u00e9e principalement \u00e0 l’industrie cosm\u00e9tique). Les agents op\u00e8rent de mani\u00e8re ind\u00e9pendante et d\u00e9terminent le prix de vente. Mais ce prix est fixe : il ne varie pas selon la bonne ou mauvaise qualit\u00e9 de la r\u00e9colte. Les petits exploitants ne sont pas directement en relation avec les moulins.<\/p>\n\n\n\n

Tous les fermiers de la r\u00e9gion s\u2019organisent en groupements mais ces derniers fournissent un soutien limit\u00e9. Principalement cr\u00e9\u00e9s pour mutualiser les demandes d\u2019engrais subventionn\u00e9s par le gouvernement, ces groupes ont une capacit\u00e9 d\u2019organisation, de gestion ainsi qu\u2019un pouvoir de n\u00e9gociation limit\u00e9s. N\u2019\u00e9tant pas per\u00e7us comme \u00ab rentables \u00bb, ils manquent \u00e9galement de fonds pour aider leurs membres \u00e0 acheter les intrants n\u00e9cessaires.<\/p>\n\n\n\n

\"Palm<\/a><\/figure><\/div>\n\n\n\n
Une baisse de la productivit\u00e9 qui menace les agriculteurs et les for\u00eats<\/span><\/strong><\/h5>\n\n\n\n

Les petits exploitants repr\u00e9sentent 40% de la superficie totale des palmiers \u00e0 huile et, selon les estimations, 35% de la production totale d’huile de palme brute dans le pays. Pourtant, ils sont encore assez exclus de la transition durable.<\/p>\n\n\n\n

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Leur premier d\u00e9fi ? Des arbres vieillissants plant\u00e9s dans les ann\u00e9es 80 et 90 qui produisent d\u00e9sormais moins, des rendements qui diminuent, et donc des revenus plus faibles. L’huile de palme contribue \u00e0 60% de leurs revenus : ils gagnent actuellement juste assez pour couvrir les besoins essentiels du foyer. Une \u00e9tude terrain r\u00e9cente a d\u00e9montr\u00e9 que le vieillissement des arbres pourrait r\u00e9duire leur productivit\u00e9 de 40% dans les dix prochaines ann\u00e9es si aucune activit\u00e9 de replantation n’est entreprise. Cela pourrait conduire les agriculteurs \u00e0 convertir de nouvelles parcelles, ce qui menace les for\u00eats environnantes.<\/p>\n\n\n\n

Trente ann\u00e9es de monoculture ont \u00e9galement entra\u00een\u00e9 une d\u00e9gradation des terres et une r\u00e9duction de la fertilit\u00e9 des sols (pas de diversification des nutriments et des micro-organismes dans le sol entra\u00eene une perte de la sant\u00e9 du sol), ce qui affaiblit \u00e0 son tour la productivit\u00e9 et la qualit\u00e9 des fruits. N’ayant d’autres sources de revenus avec une demande similaire, ils sont confront\u00e9s aux risques de volatilit\u00e9 des prix sur un march\u00e9 tr\u00e8s concurrentiel.<\/p>\n\n\n\n

Les \u00e9tudes terrain ont r\u00e9v\u00e9l\u00e9 qu’il existe une grande possibilit\u00e9 d’augmenter la productivit\u00e9 des palmiers et les b\u00e9n\u00e9fices li\u00e9s \u00e0 la restauration des \u00e9cosyst\u00e8mes, r\u00e9duisant ainsi les menaces sur les for\u00eats environnantes, en replantant des vari\u00e9t\u00e9s de palmiers \u00e0 huile et en adoptant des pratiques agricoles durables.<\/p>\n\n\n\n

Livelihoods mise sur l’agroforesterie et l’agriculture r\u00e9g\u00e9n\u00e9ratrice<\/span><\/strong><\/h5>\n\n\n\n

Le projet repose sur une approche innovante \u00e0 360\u00b0 pour aider les agriculteurs \u00e0 r\u00e9g\u00e9n\u00e9rer leurs plantations, \u00e0 restaurer, et prot\u00e9ger les for\u00eats environnantes. Mais aussi \u00e0 passer \u00e0 un mod\u00e8le \u00e9conomique qui les aidera \u00e0 gagner plus de leurs plantations actuelles, et acqu\u00e9rir de nouvelles sources de revenus.<\/p>\n\n\n\n

Pour y parvenir, Livelihoods et ses partenaires s’appuieront sur les dynamiques locales en cours. Musim Mas est engag\u00e9 depuis 2015 dans un programme d’accompagnement des petits producteurs ind\u00e9pendants. \u00c0 ce jour, plus de 43 000 agriculteurs ont \u00e9t\u00e9 form\u00e9s \u00e0 des pratiques agricoles durables et plus de 750 ont obtenu la certification RSPO [1]<\/span><\/em>. Le projet vise \u00e0 atteindre une plus grande \u00e9chelle, en accompagnant 2 500 petits exploitants pendant 10 ans.<\/p>\n\n\n\n

Augmenter la productivit\u00e9 gr\u00e2ce \u00e0 l’agriculture r\u00e9g\u00e9n\u00e9ratrice :<\/strong><\/h6>\n\n\n\n

Au niveau de la parcelle, le projet aidera les agriculteurs \u00e0 adopter des pratiques agricoles r\u00e9g\u00e9n\u00e9ratrices pour restaurer la sant\u00e9 du sol, augmenter la fertilit\u00e9, et assurer des rendements de qualit\u00e9. Ces pratiques comprennent l’introduction de la fertilisation organique par le compostage, la couverture des sols (introduction de plantes qui fixent d’azote pour restaurer la sant\u00e9 et l’\u00e9quilibre du sol) et le paillage. Mais aussi des pratiques int\u00e9grant des pi\u00e8ges \u00e0 ph\u00e9romones pour lutter contre les insectes ravageurs. Par exemple, installer des nids de chouettes sur les parcelles de l’exploitation permettra de prot\u00e9ger les fruits.<\/p>\n\n\n\n

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Farmers will benefit from training sessions to acquire technical background and skills to transition to regenerative agriculture.<\/em><\/figcaption><\/figure><\/div>\n\n\n\n

Les agriculteurs suivront des sessions de formation pour acqu\u00e9rir les comp\u00e9tences techniques n\u00e9cessaires. En partenariat avec les groupes d’agriculteurs existants et les administrations villageoises, ainsi que notre partenaire local SNV, des parcelles de d\u00e9monstration seront am\u00e9nag\u00e9es pour faciliter l’adoption de pratiques et former des agriculteurs qui, \u00e0 leur tour, soutiendront leurs pairs. Chaque agriculteur sera aussi \u00e9quip\u00e9 d’un kit de d\u00e9marrage qui comprendra des semences de plantes (pour la couverture du sol), des pi\u00e8ges \u00e0 ph\u00e9romones pour les ravageurs, des nids pour les pr\u00e9dateurs et des unit\u00e9s de reproduction pour les pollinisateurs (charan\u00e7on castor). Cet \u00e9quipement les aidera \u00e0 r\u00e9duire l’utilisation de pesticides tout en renfor\u00e7ant naturellement la fertilit\u00e9 des sols.<\/p>\n\n\n\n

La sant\u00e9 des sols est un \u00e9l\u00e9ment central \u00e0 l’approche d’une agriculture r\u00e9g\u00e9n\u00e9ratrice. L’une des solutions innovantes du projet consistera \u00e0 mettre en place des unit\u00e9s de compostage naturel, situ\u00e9es \u00e0 la fois au niveau des exploitations agricoles et des groupements d’agriculteurs. Le compost sera constitu\u00e9 du fumier et des d\u00e9chets issus de la biomasse des parcelles (principalement les restes solides de grappes de fruits et les effluents liquides des moulins) pour faciliter l\u2019acc\u00e8s des agriculteurs aux engrais naturels.<\/p>\n\n\n\n

Financer la replantation des arbres vieillissants :<\/strong><\/h6>\n\n\n\n

Dans la zone du projet, il a \u00e9t\u00e9 estim\u00e9 que 50% des arbres deviendront s\u00e9niles d’ici 10 ans. La replantation de nouvelles parcelles de palmiers est une pr\u00e9occupation majeure pour booster la productivit\u00e9. En particulier pour les agriculteurs qui poss\u00e8dent 1 \u00e0 2 hectares de terre et qui n’ont pas les moyens de financer une replantation. Pour les aider, le projet mettra en place un m\u00e9canisme de financement. Ce dispositif sera cr\u00e9\u00e9 avec l\u2019aide des institutions et banques locales sous forme de facilit\u00e9s de pr\u00eat et d\u2019\u00e9valuations des risques li\u00e9s au cr\u00e9dit. Il s’appuiera sur une initiative r\u00e9ussie de Musim Mas, qui a mis en \u0153uvre un projet pilote avec 52 agriculteurs sur 2 ans.<\/p>\n\n\n\n

Diversifier les cultures pour cr\u00e9er de nouvelles sources de revenus :<\/strong><\/h6>\n\n\n\n

Avec une densit\u00e9 de seulement 144 palmiers par hectare, les parcelles de palmiers laissent la majeure partie du sol \u00e0 d\u00e9couvert pendant la p\u00e9riode de croissance des nouveaux arbres : 3 \u00e0 4 ans. La culture intercalaire avec des cultures vivri\u00e8res et de rente en continu ou semi-permanentes est une excellente opportunit\u00e9 pour les petits exploitants de g\u00e9n\u00e9rer de nouveaux revenus. Les cultures identifi\u00e9es sont celles pour lesquelles il existe une forte demande sur le march\u00e9 local : des l\u00e9gumes et des fruits comme la past\u00e8que, l’\u00e9chalote, la tomate ou le piment, par exemple. La plupart peut parfaitement \u00eatre cultiv\u00e9 sans concurrencer les besoins en eau, luminosit\u00e9 et chaleur des palmiers.<\/p>\n\n\n\n

En couvrant le sol apr\u00e8s la r\u00e9colte, ces l\u00e9gumes aideront \u00e0 contr\u00f4ler l’\u00e9rosion, \u00e0 maintenir l’humidit\u00e9 et \u00e0 maintenir les nutriments dans le sol. Pour aller plus loin dans l’agriculture r\u00e9g\u00e9n\u00e9ratrice, des alternatives de cultures intercalaires \u00e0 long terme seront \u00e9galement test\u00e9es avec des agriculteurs motiv\u00e9s : ils pourront int\u00e9grer \u00e0 la fois d’arbres p\u00e9rennes (fruits, noix et bois) et des animaux (volailles, ch\u00e8vres, bovins) sur leur ferme.<\/p>\n\n\n\n

\"Watermelon<\/a>

Past\u00e8que (\u00e0 gauche) et poivron (\u00e0 droite) cultiv\u00e9s dans un mod\u00e8le de culture intercalaire pour diversifier les revenus pendant les 3 \u00e0 4 premi\u00e8res ann\u00e9es de croissance des jeunes palmiers.<\/em><\/figcaption><\/figure><\/div>\n\n\n\n
Comment construire un mod\u00e8le \u00e9conomique et social qui valorise les petits exploitants ?<\/strong><\/strong><\/h6>\n\n\n\n

Le projet Livelihoods place les petits exploitants au c\u0153ur d’un mod\u00e8le \u00e9conomique qui les aidera \u00e0 augmenter leur productivit\u00e9, \u00e0 restaurer la fertilit\u00e9 des sols, \u00e0 vendre des fruits de meilleure qualit\u00e9. Mais l’approche est aussi tr\u00e8s sociale. Le projet s’appuiera sur les groupes d’agriculteurs existants pour faciliter la diffusion des bonnes pratiques et stimuler le soutien mutuel. Par exemple, le projet permettra de promouvoir des facilit\u00e9s d’investissement dans les semences au niveau des villages, qui aideront les agriculteurs \u00e0 diversifier leur source de revenus dans leur exploitation, en fonction de leurs besoins et de leurs souhaits. Ces facilit\u00e9s encourageront par exemple la cr\u00e9ation de potagers, l’\u00e9levage de volailles et de ch\u00e8vres pour soutenir les revenus des agriculteurs. Elles cibleront particuli\u00e8rement les femmes et les jeunes.<\/p>\n\n\n\n

Le projet facilitera la cr\u00e9ation de coop\u00e9ratives, pour renforcer les organisations d’agriculteurs. Cela les aidera \u00e0 avoir un r\u00e9el positionnement dans la cha\u00eene de valeur et acc\u00e9der plus directement au moulin de Musim Mas.<\/p>\n\n\n\n

Restaurer 3 500 hectares de for\u00eats<\/strong><\/h6>\n\n\n\n
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Au total, le projet permettra de restaurer 8 000 hectares de palmeraies. Pour aller plus loin, le projet va promouvoir des mod\u00e8les agroforestiers dans les zones foresti\u00e8res environnantes, dans lesquelles la culture du palmier n’est pas autoris\u00e9e. Ces mod\u00e8les, bas\u00e9s sur l’agroforesterie sans palmier, seront con\u00e7us d’abord pour s’adapter aux zones riveraines avec les activit\u00e9s de replantation ad\u00e9quates et ensuite, aux zones tr\u00e8s d\u00e9grad\u00e9es dans les for\u00eats.<\/p>\n\n\n\n

L’intervention dans ces zones sensibles servira de tampon entre les zones de production de palmiers et les for\u00eats. Cela implique de travailler avec les groupes d’agriculteurs forestiers existants et le gouvernement pour restaurer et pr\u00e9server les terres foresti\u00e8res en commen\u00e7ant par 500 hectares. L’objectif \u00e0 long terme du projet est de passer \u00e0 l’\u00e9chelle pour atteindre 3 500 hectares de zone foresti\u00e8re prot\u00e9g\u00e9e, riche en biodiversit\u00e9 (cela fera l’objet d’un partenariat sp\u00e9cifique de partenaires publics l’obtention une subvention).<\/p>\n\n\n\n

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Les partenaires du projet<\/span><\/strong><\/a><\/div>\n\n\n\n
Notre point de vue sur l’industrie de l’huile de palme<\/strong><\/strong><\/span><\/sup><\/a><\/div>\n<\/div>\n\n\n\n