{"id":16311,"date":"2022-02-22T14:51:04","date_gmt":"2022-02-22T14:51:04","guid":{"rendered":"https:\/\/livelihoods.eu\/livelihoods-bet-in-madagascar-the-transition-to-resilient-vanilla-is-well-underway\/"},"modified":"2022-02-23T15:29:48","modified_gmt":"2022-02-23T15:29:48","slug":"livelihoods-bet-in-madagascar-the-transition-to-resilient-vanilla-is-well-underway","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/livelihoods.eu\/fr\/livelihoods-bet-in-madagascar-the-transition-to-resilient-vanilla-is-well-underway\/","title":{"rendered":"LE PARI DE LIVELIHOODS \u00c0 MADAGASCAR:
5 ans apr\u00e8s, la transition vers une vanille r\u00e9siliente est en bonne voie !"},"content":{"rendered":"\t\t
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Consid\u00e9r\u00e9e comme la deuxi\u00e8me \u00e9pice la plus ch\u00e8re au monde apr\u00e8s le safran, la vanille est l\u2019une des saveurs pr\u00e9f\u00e9r\u00e9es des consommateurs. Mais c’est aussi une industrie tr\u00e8s complexe et fragile. \u00c0 Madagascar, premier producteur mondial de vanille, la pauvret\u00e9 rurale atteint jusqu’\u00e0 81% [1]. Au cours des derni\u00e8res d\u00e9cennies, le secteur a \u00e9t\u00e9 confront\u00e9 \u00e0 une forte sp\u00e9culation, un manque de transparence et une forte exposition aux \u00e9v\u00e9nements climatiques qui ont maintenu les petits exploitants de vanille dans la pauvret\u00e9. D\u00e8s 2017, Livelihoods a lanc\u00e9 un projet ambitieux dans le nord-est de Madagascar pour construire une cha\u00eene d’approvisionnement r\u00e9siliente avec 3 000 exploitations familiales, sur 10 ans.<\/strong><\/p>

<\/b>Mais cinq ans plus tard, cette nouvelle cha\u00eene d’approvisionnement a-t-elle am\u00e9lior\u00e9 la position des agriculteurs dans le secteur ? Ont-ils r\u00e9ussi \u00e0 am\u00e9liorer leurs revenus ? Ont-ils r\u00e9ussi \u00e0 produire une vanille de haute qualit\u00e9 tout en pr\u00e9servant leur \u00e9cosyst\u00e8me naturel ? Livelihoods publie les r\u00e9sultats encourageants d’un audit social dans la r\u00e9gion. Men\u00e9 fin 2021 par INSUCO<\/a>, un cabinet de conseil international ind\u00e9pendant sp\u00e9cialis\u00e9 dans les sciences sociales, l’audit d\u00e9montre que la transition vers une vanille r\u00e9siliente et de qualit\u00e9 bel et bien en cours.<\/p>\t\t\t\t\t<\/div>\n\t\t\t\t\t\t<\/div>\n\t\t\t\t<\/div>\n\t\t\t\t\t\t<\/div>\n\t\t\t\t\t<\/div>\n\t\t<\/div>\n\t\t\t\t\t\t\t\t<\/div>\n\t\t\t\t\t<\/div>\n\t\t<\/section>\n\t\t\t\t

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Le projet vanille de Livelihoods en bref:<\/h3>\t\t<\/div>\n\t\t\t\t<\/div>\n\t\t\t\t\t\t<\/div>\n\t\t\t\t\t<\/div>\n\t\t<\/div>\n\t\t\t\t\t\t\t\t<\/div>\n\t\t\t\t\t<\/div>\n\t\t<\/section>\n\t\t\t\t
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Un mod\u00e8le d’investissement innovant<\/em><\/strong><\/h3>\n

Le Fonds Livelihoods pour l’Agriculture Familiale<\/a> (L3F) a r\u00e9uni une coalition d’acteurs priv\u00e9s et publics pour adresser quelques d\u00e9fis \u00e9conomiques profond\u00e9ment ancr\u00e9s dans le secteur de la vanille. Le fonds assume le risque d’investissement et pr\u00e9finance les activit\u00e9s du projet pour structurer la cha\u00eene de valeur. Danone, Firmenich et Mars (\u00e0 travers son fournisseur Prova) se sont engag\u00e9s \u00e0 acheter la vanille produite par les agriculteurs \u00e0 un prix \u00e9quitable, pendant 10 ans. Les activit\u00e9s sont mises en \u0153uvre sur le terrain par Fanamby, une ONG malgache qui a une grande exp\u00e9rience avec les producteurs de vanille, Missouri Botanical Garden, une ONG engag\u00e9e dans la pr\u00e9servation de la biodiversit\u00e9 et Maisons Familiales Rurales, une association qui \u0153uvre pour l\u2019\u00e9ducation.<\/p>\n

Les activit\u00e9s \u00e9conomiques du projet sont co-financ\u00e9es par l’Agence fran\u00e7aise de d\u00e9veloppement<\/a> (AFD), un \u00e9tablissement public qui \u0153uvre pour le d\u00e9veloppement durable et lutte contre la pauvret\u00e9 \u00e0 travers le monde. Le Fonds Fran\u00e7ais pour l\u2019Environnement Mondial<\/a> (FFEM) intervient \u00e9galement pour soutenir la pr\u00e9servation de la biodiversit\u00e9 \u00e0 Pointe \u00e0 Larr\u00e9e. Le FFEM met en \u0153uvre des projets de d\u00e9veloppement durable sur les enjeux de pr\u00e9servation des biens publics, de solidarit\u00e9 internationale et d’innovation.<\/p>\t\t\t\t\t<\/div>\n\t\t\t\t\t\t<\/div>\n\t\t\t\t<\/div>\n\t\t\t\t\t\t<\/div>\n\t\t\t\t\t<\/div>\n\t\t<\/div>\n\t\t\t\t

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Une production durable et de qualit\u00e9 avec 3 000 exploitations familiales<\/em><\/strong><\/p>\n

Le projet met en place une nouvelle cha\u00eene de valeur qui fournit aux agriculteurs les comp\u00e9tences, infrastructures et mat\u00e9riel n\u00e9cessaires pour produire une vanille de haute qualit\u00e9 et am\u00e9liorer leurs revenus. Sur les cinq premi\u00e8res ann\u00e9es, les agriculteurs ont \u00e9t\u00e9 form\u00e9s \u00e0 des pratiques durables pour accro\u00eetre la productivit\u00e9 et la qualit\u00e9 de la vanille. La cr\u00e9ation d’une coop\u00e9rative g\u00e9r\u00e9e par les agriculteurs eux-m\u00eames vise \u00e0 les connecter directement au march\u00e9 ainsi qu\u2019\u00e0 mieux int\u00e9grer les femmes et les jeunes dans le secteur. Dans un contexte de forte fluctuation des prix, le projet agit pour contr\u00f4ler les vols, pr\u00e9venir les risques de sp\u00e9culation afin d\u2019assurer des revenus plus stables pour les agriculteurs.<\/p>\n

La pr\u00e9servation de 4 500 hectares de for\u00eat tropicale riche en biodiversit\u00e9, Pointe \u00e0 Larr\u00e9e<\/a>,<\/em> est une activit\u00e9 cl\u00e9 du projet. Pour y parvenir, les communaut\u00e9s locales sont impliqu\u00e9es pour pr\u00e9server, appliquer les lois de protection de la biodiversit\u00e9 et planter des esp\u00e8ces d’arbres indig\u00e8nes afin de prot\u00e9ger la zone des catastrophes naturelles.<\/p>\t\t\t\t\t<\/div>\n\t\t\t\t\t\t<\/div>\n\t\t\t\t<\/div>\n\t\t\t\t\t\t<\/div>\n\t\t\t\t\t<\/div>\n\t\t<\/div>\n\t\t\t\t\t\t\t\t<\/div>\n\t\t\t\t\t<\/div>\n\t\t<\/section>\n\t\t\t\t

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\n\t\t\t\n\t\t\t\t\t\t\n\t\t\t\t\t\ten savoir plus sur le projet<\/span>\n\t\t<\/span>\n\t\t\t\t\t<\/a>\n\t\t<\/div>\n\t\t\t\t<\/div>\n\t\t\t\t<\/div>\n\t\t\t\t\t\t<\/div>\n\t\t\t\t\t<\/div>\n\t\t<\/div>\n\t\t\t\t\t\t\t\t<\/div>\n\t\t\t\t\t<\/div>\n\t\t<\/section>\n\t\t\t\t
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Un audit social pour donner la parole aux agriculteurs<\/strong><\/h3>

Les personnes interrog\u00e9es sont des petits agriculteurs ind\u00e9pendants situ\u00e9s dans la zone du projet : le district de Soanierana-Ivongo (r\u00e9gion d’Analanjirofo) dans la partie nord-est de l’\u00eele, en dessous de Sava. La zone du projet s\u2019\u00e9tend sur plus de 1 000 km2 et quatre municipalit\u00e9s[1]<\/a>. La r\u00e9gion avoisine un \u00e9cosyst\u00e8me unique et riche en biodiversit\u00e9 : Pointe \u00e0 Larr\u00e9e, qui est menac\u00e9 en raison de la pression des communaut\u00e9s locales qui cherchent de nouvelles sources de revenus.<\/p>

R\u00e9alis\u00e9 en 2021, \u00e0 mi-parcours du projet, l’audit visait \u00e0 recueillir la perception des agriculteurs sur 5 th\u00e8mes principaux : la structuration de la fili\u00e8re a-t-elle am\u00e9lior\u00e9 leur position dans le secteur ? La nouvelle organisation a-t-elle permis d’am\u00e9liorer leurs revenus ? Ont-ils am\u00e9lior\u00e9 la qualit\u00e9 de la vanille qu’ils produisent ? Le projet a-t-il r\u00e9ussi \u00e0 mieux impliquer les femmes et les jeunes dans le secteur ? Y a-t-il moins de pression sur la biodiversit\u00e9 locale ?<\/p>

Cet audit social a \u00e9t\u00e9 structur\u00e9e autour de trois axes, mobilisant des questions quantitatives et qualitatives pour capter : le niveau de compr\u00e9hension des b\u00e9n\u00e9ficiaires sur le projet, leur perception des progr\u00e8s et des r\u00e9sultats, et leur perception des impacts \u00e9ventuels li\u00e9s \u00e0 la pand\u00e9mie. L’audit s’appuie sur un total de 109 entretiens avec des agriculteurs, dont 21 femmes. Elle a \u00e9t\u00e9 men\u00e9e aupr\u00e8s de 91 m\u00e9nages situ\u00e9s dans les 4 municipalit\u00e9s de la zone du projet pour repr\u00e9senter une diversit\u00e9 de m\u00e9nages. Facilit\u00e9e par notre partenaire local, Fanamby, l’\u00e9tude a permis d\u2019enqu\u00eater sur le fonctionnement de 7 organisations d’agriculteurs, analysant leur gouvernance, les volumes produits, et les formations dispens\u00e9es. Les r\u00e9sultats de l’\u00e9tude sont \u00e9galement bas\u00e9s sur l’audit des transactions commerciales et de la gouvernance de la coop\u00e9rative Tambatra.<\/p>

1.\u00a091% <\/strong>des r\u00e9pondants consid\u00e8rent que la structuration de la fili\u00e8re s\u2019est sensiblement am\u00e9lior\u00e9e<\/strong><\/h4>

Le premier objectif du projet \u00e9tait de cr\u00e9er une fili\u00e8re \u00e0 valeur ajout\u00e9e pour les agriculteurs. Former les agriculteurs pour produire une vanille de haute qualit\u00e9 et en tirer un meilleur revenu. A ce jour, les signaux sont tr\u00e8s positifs : 91% des r\u00e9pondants ont exprim\u00e9 que la structuration de la vanille s’est consid\u00e9rablement am\u00e9lior\u00e9e depuis le lancement du projet, m\u00eame pendant la pand\u00e9mie de la COVID-19. 95% d’entre eux ont d\u00e9clar\u00e9 que l’industrie de la vanille s’est \u00e9galement am\u00e9lior\u00e9e de mani\u00e8re significative. De plus, les taux de vol dans leurs parcelles ont \u00e9t\u00e9 r\u00e9duits de 60% \u00e0 moins de 5% dans la zone, gr\u00e2ce \u00e0 un soutien solide des autorit\u00e9s l\u00e9gales.<\/p>

Une grande majorit\u00e9 des agriculteurs (95%) ont exprim\u00e9 que la coop\u00e9rative \u00ab\u00a0Tambatra\u00a0\u00bb qui a \u00e9t\u00e9 structur\u00e9e par les partenaires du projet, a consid\u00e9rablement am\u00e9lior\u00e9 leurs conditions de travail. 82% des r\u00e9pondants ont \u00e9galement qualifi\u00e9 la gouvernance de l’organisation de bonne<\/em> \u00e0 tr\u00e8s bonne<\/em>. Tambatra, est une coop\u00e9rative appartenant \u00e0 des agriculteurs qui fournit l’infrastructure, un soutien pour la collecte, la livraison et le paiement pour accompagner les agriculteurs \u00e0 chaque \u00e9tape de la production. \u00c0 ce jour, plus de 2 000 exploitations familiales organis\u00e9es en 20 associations sont impliqu\u00e9es dans cette organisation. L’objectif global est d’embarquer 3 000 familles avant la fin du projet.<\/p>\t\t\t\t\t<\/div>\n\t\t\t\t\t\t<\/div>\n\t\t\t\t<\/div>\n\t\t\t\t\t\t<\/div>\n\t\t\t\t\t<\/div>\n\t\t<\/div>\n\t\t\t\t\t\t\t\t<\/div>\n\t\t\t\t\t<\/div>\n\t\t<\/section>\n\t\t\t\t

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2. 96% d\u2019agriculteurs consid\u00e8rent que les revenus tir\u00e9s de la vanille se sont sensiblement am\u00e9lior\u00e9s <\/strong><\/h3>\n

La production de vanille de haute qualit\u00e9 requiert des comp\u00e9tences techniques \u00e9lev\u00e9es, de la patience et de la pr\u00e9cision. Les agriculteurs embarqu\u00e9s dans le projet ont re\u00e7u des formations techniques sur la production de vanille (de la gestion des vignes, de la pollinisation \u00e0 la collecte). Globalement, 76% des agriculteurs ont qualifi\u00e9 les formations re\u00e7ues de bonnes. 22% des agriculteurs ont m\u00eame commenc\u00e9 \u00e0 produire de la vanille gr\u00e2ce au projet. Lorsqu’on leur a demand\u00e9 ce qui avait contribu\u00e9 \u00e0 l’am\u00e9lioration de leurs revenus, les agriculteurs ont mentionn\u00e9 la distribution de lianes de vanille au d\u00e9but de la campagne, l’augmentation du prix li\u00e9e \u00e0 la meilleure qualit\u00e9 de la vanille, les ventes directes rendues possibles par l’organisation des agriculteurs sans interm\u00e9diaires. Cela a contribu\u00e9 \u00e0 faire face \u00e0 la crise du COVID : 91% d’entre eux ont d\u00e9clar\u00e9 que le revenu du m\u00e9nage est rest\u00e9 stable pendant la pand\u00e9mie.<\/p>\t\t\t\t\t<\/div>\n\t\t\t\t\t\t<\/div>\n\t\t\t\t<\/div>\n\t\t\t\t\t\t<\/div>\n\t\t\t\t\t<\/div>\n\t\t<\/div>\n\t\t\t\t\t\t\t\t<\/div>\n\t\t\t\t\t<\/div>\n\t\t<\/section>\n\t\t\t\t

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3. Les femmes et les jeunes mieux impliqu\u00e9s dans la fili\u00e8re<\/strong><\/h3>\n

\u00a0<\/strong>Un enjeu important du projet \u00e9tait de mieux embarquer les femmes et les jeunes agriculteurs dans la production de vanille. Et cela, en impliquant les jeunes dans toutes les activit\u00e9s li\u00e9es \u00e0 la vanille et en les aidant \u00e0 acc\u00e9der \u00e0 des terres pour permettre aux jeunes g\u00e9n\u00e9rations d\u2019acqu\u00e9rir les comp\u00e9tences n\u00e9cessaires et un r\u00e9el savoir-faire. 59% des r\u00e9pondants estiment que l’implication des jeunes dans le secteur s’est nettement am\u00e9lior\u00e9e. Depuis le lancement, l’acc\u00e8s \u00e0 l’emploi des jeunes s’est am\u00e9lior\u00e9 de mani\u00e8re significative selon 63% des producteurs interrog\u00e9s. De plus, le projet a permis d’ouvrir une \u00e9cole agricole pour former les jeunes. En d\u00e9cembre 2021, l’\u00e9cole a f\u00eat\u00e9 ses premiers dipl\u00f4m\u00e9s.<\/span><\/p>\t\t\t\t\t<\/div>\n\t\t\t\t\t\t<\/div>\n\t\t\t\t<\/div>\n\t\t\t\t\t\t<\/div>\n\t\t\t\t\t<\/div>\n\t\t<\/div>\n\t\t\t\t\t\t\t\t<\/div>\n\t\t\t\t\t<\/div>\n\t\t<\/section>\n\t\t\t\t

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L’ambition \u00e9tait \u00e9galement d’aider les femmes \u00e0 s’impliquer davantage dans la cha\u00eene et \u00e0 participer activement aux associations d’agriculteurs. En d’autres termes, les aider \u00e0 d\u00e9velopper leurs comp\u00e9tences entrepreneuriales et leur permettre d\u2019\u00eatre membres actifs de la transformation. Les femmes ont \u00e9t\u00e9 soutenues \u00e0 la fois sur les t\u00e2ches de production (pollinisation, pr\u00e9paration des gousses…) mais aussi dans la prise de d\u00e9cision au sein des associations d’agriculteurs. Aujourd’hui, 75% des personnes interrog\u00e9es estiment que l’implication des femmes s’est nettement am\u00e9lior\u00e9e. 30% d\u2019entre elles expriment que les conditions d’acc\u00e8s aux terres pour les femmes se sont \u00e9galement fortement am\u00e9lior\u00e9es. De plus, 52% des producteurs consid\u00e8rent que la capacit\u00e9 des femmes \u00e0 participer aux instances de gouvernance de l’association est bonne<\/em>.<\/p>\t\t\t\t\t<\/div>\n\t\t\t\t\t\t<\/div>\n\t\t\t\t<\/div>\n\t\t\t\t\t\t<\/div>\n\t\t\t\t\t<\/div>\n\t\t<\/div>\n\t\t\t\t\t\t\t\t<\/div>\n\t\t\t\t\t<\/div>\n\t\t<\/section>\n\t\t\t\t

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4. 770 hectares de biodiversit\u00e9 locale pr\u00e9serv\u00e9s<\/strong><\/h3>\n

Pointe \u00e0 Larr\u00e9e<\/em> est un \u00e9cosyst\u00e8me naturel situ\u00e9 dans la zone du projet, d\u00e9clar\u00e9 comme une Nouvelle Aire Prot\u00e9g\u00e9e par le gouvernement malgache en 2015. Cet \u00e9cosyst\u00e8me est de plus en plus menac\u00e9 par l\u2019activit\u00e9 humaine. La pr\u00e9servation de 3 000 hectares de biodiversit\u00e9 locale dans la zone du projet est un enjeu majeur. Cinq ans depuis le lancement, apr\u00e8s de nombreuses campagnes de sensibilisation men\u00e9es par nos partenaires locaux et la s\u00e9curisation des revenus des agriculteurs gr\u00e2ce \u00e0 une fili\u00e8re plus solide, les communaut\u00e9s ont r\u00e9duit la pression sur leurs ressources naturelles. Aujourd’hui, le projet a permis de pr\u00e9server 770 hectares. D\u2019apr\u00e8s 88% des producteurs, les activit\u00e9s humaines qui menacent la biodiversit\u00e9 ont diminu\u00e9 de mani\u00e8re significative.<\/p>\n

L’\u00e9tude a \u00e9galement montr\u00e9 qu’avant le projet, 15% des m\u00e9nages \u00e9taient impliqu\u00e9s dans la combustion du charbon de bois, un chiffre qui a \u00e9t\u00e9 r\u00e9duit \u00e0 5%. La pratique du tavy (culture sur br\u00fblis) a \u00e9t\u00e9 r\u00e9duite de pr\u00e8s de la moiti\u00e9 : de 20% \u00e0 13% depuis le d\u00e9but du projet.<\/p>\t\t\t\t\t<\/div>\n\t\t\t\t\t\t<\/div>\n\t\t\t\t<\/div>\n\t\t\t\t\t\t<\/div>\n\t\t\t\t\t<\/div>\n\t\t<\/div>\n\t\t\t\t\t\t\t\t<\/div>\n\t\t\t\t\t<\/div>\n\t\t<\/section>\n\t\t\t\t

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5. Vers plus de s\u00e9curit\u00e9 alimentaire<\/strong><\/h3>\n

Si la transition est bel et bien engag\u00e9e autour de la structuration d’une nouvelle cha\u00eene d’approvisionnement, le revenu des agriculteurs li\u00e9 \u00e0 la production de vanille, l’implication des femmes, des jeunes et la pr\u00e9servation de la biodiversit\u00e9 locale, les r\u00e9sultats sont moins nets en ce qui concerne la s\u00e9curit\u00e9 alimentaire et la diversification des exploitations.<\/p>\n

A ce jour, l’\u00e9tude montre que l’intervention locale a certes apport\u00e9 une diversification de production (riziculture, mara\u00eechage), mais celle-ci reste \u00e0 ce jour relativement faible. Au d\u00e9marrage du projet, le pourcentage de m\u00e9nages pratiquant le mara\u00eechage \u00e9tait de 22%, il est aujourd’hui de 24%. 86% des m\u00e9nages cultivaient du riz avant le projet contre 89% \u00e0 date. La tendance est plut\u00f4t positive mais montre que l’un des d\u00e9fis pour les ann\u00e9es \u00e0 venir est d’aider les agriculteurs \u00e0 diversifier leurs sources de revenus pour augmenter leur s\u00e9curit\u00e9 alimentaire. 45% des producteurs estiment que la p\u00e9riode de soudure s’est mod\u00e9r\u00e9ment am\u00e9lior\u00e9e depuis 2015.<\/p>\t\t\t\t\t<\/div>\n\t\t\t\t\t\t<\/div>\n\t\t\t\t<\/div>\n\t\t\t\t\t\t<\/div>\n\t\t\t\t\t<\/div>\n\t\t<\/div>\n\t\t\t\t\t\t\t\t<\/div>\n\t\t\t\t\t<\/div>\n\t\t<\/section>\n\t\t\t\t

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[1] En d\u00e9cembre 2020, la Banque mondiale a annonc\u00e9 que Madagascar enregistrait son plus haut niveau de pauvret\u00e9 depuis 2012 : 77.4%. Dans les zones rurales, ce niveau de pauvret\u00e9 atteignait 81%.<\/em><\/p>\n

[2]<\/em> La zone du projet est divis\u00e9e en quatre municipalit\u00e9s, \u00e0 savoir : Manompana, Antanifotsy, Ambodiampana et Fotsialanana.<\/em><\/p>\t\t\t\t\t<\/div>\n\t\t\t\t\t\t<\/div>\n\t\t\t\t<\/div>\n\t\t\t\t\t\t<\/div>\n\t\t\t\t\t<\/div>\n\t\t<\/div>\n\t\t\t\t\t\t\t\t<\/div>\n\t\t\t\t\t<\/div>\n\t\t<\/section>\n\t\t\t\t\t\t\t\t\t<\/div>\n\t\t\t<\/div>\n\t\t\t\t\t<\/div>\n\t\t","protected":false},"excerpt":{"rendered":"

Consid\u00e9r\u00e9e comme la deuxi\u00e8me \u00e9pice la plus ch\u00e8re au monde apr\u00e8s le safran, la vanille est l\u2019une des saveurs pr\u00e9f\u00e9r\u00e9es des consommateurs. Mais c’est aussi une industrie tr\u00e8s complexe et fragile. \u00c0 Madagascar, premier producteur mondial de vanille, la pauvret\u00e9 rurale atteint jusqu’\u00e0 81% [1]. Au cours des derni\u00e8res d\u00e9cennies, le secteur a \u00e9t\u00e9 confront\u00e9 […]<\/p>\n","protected":false},"author":1,"featured_media":16213,"comment_status":"closed","ping_status":"closed","sticky":false,"template":"","format":"standard","meta":{"_mi_skip_tracking":false},"categories":[36,499],"tags":[508,298,140,447,513,401,514,507,504,509,506,510,505,397,409,500,503,511,501,398,515,502,512],"acf":[],"_links":{"self":[{"href":"https:\/\/livelihoods.eu\/fr\/wp-json\/wp\/v2\/posts\/16311\/"}],"collection":[{"href":"https:\/\/livelihoods.eu\/fr\/wp-json\/wp\/v2\/posts\/"}],"about":[{"href":"https:\/\/livelihoods.eu\/fr\/wp-json\/wp\/v2\/types\/post\/"}],"author":[{"embeddable":true,"href":"https:\/\/livelihoods.eu\/fr\/wp-json\/wp\/v2\/users\/1\/"}],"replies":[{"embeddable":true,"href":"https:\/\/livelihoods.eu\/fr\/wp-json\/wp\/v2\/comments\/?post=16311"}],"version-history":[{"count":26,"href":"https:\/\/livelihoods.eu\/fr\/wp-json\/wp\/v2\/posts\/16311\/revisions\/"}],"predecessor-version":[{"id":16413,"href":"https:\/\/livelihoods.eu\/fr\/wp-json\/wp\/v2\/posts\/16311\/revisions\/16413\/"}],"wp:featuredmedia":[{"embeddable":true,"href":"https:\/\/livelihoods.eu\/fr\/wp-json\/wp\/v2\/media\/16213\/"}],"wp:attachment":[{"href":"https:\/\/livelihoods.eu\/fr\/wp-json\/wp\/v2\/media\/?parent=16311"}],"wp:term":[{"taxonomy":"category","embeddable":true,"href":"https:\/\/livelihoods.eu\/fr\/wp-json\/wp\/v2\/categories\/?post=16311"},{"taxonomy":"post_tag","embeddable":true,"href":"https:\/\/livelihoods.eu\/fr\/wp-json\/wp\/v2\/tags\/?post=16311"}],"curies":[{"name":"wp","href":"https:\/\/api.w.org\/{rel}","templated":true}]}}