{"id":17626,"date":"2023-01-03T16:00:25","date_gmt":"2023-01-03T16:00:25","guid":{"rendered":"https:\/\/livelihoods.eu\/?p=17626"},"modified":"2023-01-09T13:38:38","modified_gmt":"2023-01-09T13:38:38","slug":"in-defence-of-clean-cookstoves","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/livelihoods.eu\/fr\/in-defence-of-clean-cookstoves\/","title":{"rendered":"Pour des foyers de cuisson am\u00e9lior\u00e9s"},"content":{"rendered":"\n
Une d\u00e9cennie. Voici le temps dont dispose l\u2019ensemble de l’humanit\u00e9 pour trouver des solutions qui permettent de limiter les effets d\u00e9vastateurs du d\u00e9r\u00e8glement climatique. Les d\u00e9bats r\u00e9cents sur le march\u00e9 volontaire du carbone, qui ont \u00e9tabli que retirer des \u00e9missions carbone (retirer les \u00e9missions de gaz \u00e0 effet de serre de l’atmosph\u00e8re gr\u00e2ce \u00e0 la plantation d\u2019arbres par exemple) \u00e9tait plus efficace que de les \u00e9viter (r\u00e9duire les \u00e9missions), sont en train d’\u00e9voluer. Dans le cadre de la lutte contre la crise climatique, l’initiative Science Based Targets (SBTi), qui accompagne plus de 4 000 entreprises et institutions financi\u00e8res pour r\u00e9duire leurs \u00e9missions conform\u00e9ment \u00e0 la science du climat, encourage d\u00e9sormais toutes les entreprises \u00e0 prendre des mesures imm\u00e9diates, au-del\u00e0 des efforts de r\u00e9duction r\u00e9alis\u00e9s au sein de leurs cha\u00eenes de valeur. Les projets de foyers am\u00e9lior\u00e9s qui contribuent \u00e0 la lutte contre la d\u00e9forestation sont l’une des nombreuses solutions qui contribuent \u00e0 limiter le r\u00e9chauffement climatique \u00e0 1,5\u00b0C.<\/strong><\/p>\n\n\n\n Chez Livelihoods, en plus de nombreux projets de reforestation, d’agroforesterie et d’agriculture r\u00e9g\u00e9n\u00e9rative, nous investissons depuis 10 ans nous aidons les familles rurales \u00e0 s\u2019\u00e9quiper en foyers am\u00e9lior\u00e9s, qui b\u00e9n\u00e9ficient leur sant\u00e9 et r\u00e9duisent la d\u00e9forestation et la d\u00e9gradation des for\u00eats.\u00a0 Car la r\u00e9alit\u00e9 est que les habitants des zones rurales des \u00e9conomies \u00e9mergentes d\u00e9pendent du bois ou du charbon de bois pour nourrir leurs familles. Et que les fum\u00e9es nocives d\u00e9gag\u00e9es par les fourneaux traditionnels et inefficaces tuent pr\u00e8s de 4 millions de personnes chaque ann\u00e9e.<\/strong><\/p>\n\n\n\n Est-il plus efficace de fournir un acc\u00e8s \u00e0 des fourneaux de haute technologie, comme le gaz ou l’\u00e9lectricit\u00e9, \u00e0 10% des familles rurales qui peuvent se le permettre ? Ou d’\u00e9quiper 90 % d’entre elles avec des fourneaux propres qui r\u00e9duisent la consommation de bois jusqu’\u00e0 60 % ? Est-il plus durable de planter un nouvel arbre ou d’\u00e9viter d’en couper un ? La r\u00e9alit\u00e9 se trouvant sans doute quelque part entre les deux, nous avons une conviction : les technologies des foyers am\u00e9lior\u00e9s doivent \u00eatre adapt\u00e9es aux contextes locaux et offrir aux communaut\u00e9s locales de nouvelles opportunit\u00e9s \u00e9conomiques en plus de pr\u00e9server la sant\u00e9 et les for\u00eats.<\/p>\n\n\n\n Dans les zones rurales de la plupart des pays en d\u00e9veloppement, les populations d\u00e9pendent encore fortement des combustibles solides tels que le bois et le charbon de bois pour cuire leurs aliments. Au total, 2,6 milliards de personnes d\u00e9pendent cuisent leurs aliments sur des feux ouverts \u00ab\u00a0\u00e0 trois pierres\u00a0\u00bb ou sur des po\u00eales inefficaces qui exercent une pression croissante sur les for\u00eats et les terres bois\u00e9es restantes. Dans les zones rurales du Kenya, par exemple, un m\u00e9nage consomme en moyenne entre 5 et 12 kg de bois par jour, ce qui repr\u00e9sente une quantit\u00e9 importante mais n\u00e9cessaire lorsqu’on utilise des m\u00e9thodes de cuisson traditionnelles. Les femmes consacrent plusieurs heures de dur labeur par jour \u00e0 aller chercher du bois, qu\u2019elles r\u00e9coltent dans des r\u00e9serves naturelles, des for\u00eats ou des parcs, qui se trouvent \u00e0 plusieurs kilom\u00e8tres de distance \u00e0 pied. Elles reviennent au village avec portant une vingtaine de kilos de bois sur le dos, quand et si le bois est disponible. Car dans d’autres r\u00e9gions, comme dans les villages du nord du S\u00e9n\u00e9gal, il arrive que les femmes reviennent les mains vides, en raison d’un fort taux de d\u00e9forestation.<\/p>\n\n\n\nDe nombreuses familles rurales d\u00e9pendent encore des for\u00eats pour nourrir leurs familles<\/strong><\/h3>\n\n\n\n