{"id":2923,"date":"2014-07-21T14:20:52","date_gmt":"2014-07-21T14:20:52","guid":{"rendered":"http:\/\/web2020.livelihoods.eu\/?post_type=portfolio&p=2923"},"modified":"2020-10-09T12:54:15","modified_gmt":"2020-10-09T12:54:15","slug":"tiipaalga","status":"publish","type":"portfolio","link":"https:\/\/livelihoods.eu\/fr\/portfolio\/tiipaalga\/","title":{"rendered":"BURKINA FASO : lutter contre la d\u00e9sertification & augmenter la s\u00e9curit\u00e9 alimentaire"},"content":{"rendered":"\n

Le contexte<\/h2>\n\n\n\n

Le Burkina Faso, pays enclav\u00e9 au sud du Sahel, dispose de ressources naturelles limit\u00e9es. La d\u00e9forestation et la d\u00e9sertification menacent tout particuli\u00e8rement le nord du pays, notamment en raison de la faible pluviosit\u00e9. De plus, comme le bois constitue 80% des besoins \u00e9nerg\u00e9tiques des communaut\u00e9s rurales, la d\u00e9forestation s\u2019en trouve accentu\u00e9e. 17,5 % des for\u00eats du Burkina Faso ont ainsi disparu entre 1992 et 2002.<\/p>\n\n\n\n

Pour contribuer \u00e0 renverser cette tendance, le Fonds Livelihoods apporte son appui \u00e0 un projet de foyers am\u00e9lior\u00e9s et de transformation des pratiques agricoles. Le projet a un double objectif : d\u2019une part r\u00e9duire la consommation de bois et donc la coupe des arbres et, d\u2019autre part, restaurer les surfaces plant\u00e9es par des techniques d\u2019agroforesterie qui permettent d\u2019accro\u00eetre les rendements et de mieux r\u00e9sister \u00e0 la s\u00e9cheresse. Le projet, qui concerne 150 000 villageois, sera soutenu par le fonds Livelihoods pendant 10 ans. Il est soutenu par l\u2019Agence Fran\u00e7aise de D\u00e9veloppement (AFD) (lire l\u2019interview de Christophe Du Castel de l\u2019AFD<\/a>) et mis en \u0153uvre sur le terrain par l\u2019ONG locale tiipaalga, avec la participation de SOS Sahel, une ONG active sur l\u2019ensemble du Sahel et du CIRAD, un organisme de recherche international.<\/p>\n\n\n\n

Le projet<\/h2>\n\n\n\n

Gr\u00e2ce au travail de terrain de l\u2019ONG Tiipaalga, le Fonds Livelihoods est en train d\u2019\u00e9quiper 30 000 familles de foyers \u00e0 bois am\u00e9lior\u00e9s. Les foyers sont construits par les femmes elles-m\u00eames. Ils sont construits \u00e0 partir d\u2019un m\u00e9lange de mat\u00e9riaux naturels et gratuits : le \u00ab banco \u00bb qui est compos\u00e9, entre autres, de terre de termiti\u00e8re, de paille, d\u2019eau et de crottin d\u2019\u00e2ne. Ces foyers consomment jusqu\u2019\u00e0 60% moins de bois que les foyers traditionnels (3 pierres pos\u00e9es \u00e0 m\u00eame le sol). Ces foyers permettent donc de lutter efficacement contre le changement climatique tout en r\u00e9duisant l\u2019exposition des femmes \u00e0 des fum\u00e9es toxiques issues de la combustion. De plus, les femmes passent moins de temps \u00e0 ramasser du bois et \u00e0 cuisiner.<\/p>\n\n\n\n

Le projet est d\u00e9ploy\u00e9 dans 9 communes englobant 222 villages dans les provinces de Bam et Loroum au nord du pays. D\u00e9marr\u00e9 en 2014, ce projet de 1,7 million d\u2019euros permettra d\u2019\u00e9conomiser 40 000 tonnes de bois et d\u2019\u00e9viter l\u2019\u00e9mission de 689 000 tonnes de CO2<\/sub> dans l\u2019atmosph\u00e8re sur 10 ans.<\/p>\n\n\n\n

La particularit\u00e9 de ce projet est de proposer une solution 100% gratuite aux femmes. L\u2019investissement du Fonds Livelihoods porte sur la formation des femmes \u00e0 la fabrication des foyers. Un r\u00e9seau de 2000 animatrices issues des villages du projet, a \u00e9t\u00e9 form\u00e9 par l\u2019ONG tiipaalga pour enseigner les techniques de fabrication aux villageoises et les sensibiliser sur les impacts des foyers traditionnels sur leur sant\u00e9 et celle de leur famille. Ces animatrices assureront le suivi du projet aupr\u00e8s des femmes pendant 10 ans.<\/p>\n\n\n\n

Depuis d\u00e9but 2016, avec l\u2019appui de l\u2019ADFD, le projet Livelihoods int\u00e8gre la formation des agriculteurs de 30 villages \u00e0 des pratiques agricoles simples et efficaces pour leur permettre de redonner de la fertilit\u00e9 aux sols, d\u00e9grad\u00e9s par la s\u00e9cheresse, le surp\u00e2turage et l\u2019\u00e9rosion. Ces pratiques agricoles incluent le za\u00ef, les cordons pierreux, la r\u00e9g\u00e9n\u00e9ration naturelle assist\u00e9e\u2026 Un syst\u00e8me de \u00ab warrantage \u00bb est aussi mis en place avec SOS Sahel pour rendre les agriculteurs moins vuln\u00e9rables aux fluctuations du march\u00e9 et \u00e0 la saisonnalit\u00e9.<\/p>\n\n\n\n

Par ailleurs, chacun des 30 villages du projet sera dot\u00e9 d\u2019un jardin nutritif partag\u00e9. Ces jardins, enti\u00e8rement g\u00e9r\u00e9s par les femmes qui re\u00e7oivent une parcelle de terre, des semences, des outils et un acc\u00e8s \u00e0 l\u2019eau. Ils contribuent \u00e0 renforcer la s\u00e9curit\u00e9 alimentaire des villageois et \u00e0 augmenter les revenus des femmes qui vendent l\u2019exc\u00e9dent de leur production.<\/p>\n\n\n\n

Impact social et environnemental<\/h2>\n\n\n\n

En plus d\u2019avoir un r\u00e9el impact sur la sant\u00e9 des femmes en r\u00e9duisant leur exposition \u00e0 des fum\u00e9es toxiques et en am\u00e9liorant leur vie quotidienne, ce projet am\u00e9liore le statut des femmes dans leurs villages en les mettant au centre du dispositif. Comme le projet leur permet d\u2019acqu\u00e9rir ou de maitriser la technique du \u00ab banco \u00bb, les femmes peuvent elles-m\u00eames construire mais aussi r\u00e9parer ou renouveler leur foyer \u00e0 bois. Les 2000 animatrices du projet b\u00e9n\u00e9ficient d\u2019un microcr\u00e9dit autog\u00e9r\u00e9 qui leur permet de d\u00e9velopper des activit\u00e9s g\u00e9n\u00e9ratrices de revenus comme l\u2019engraissement des moutons.<\/p>\n\n\n\n

Le projet renforce aussi la s\u00e9curit\u00e9 alimentaire des villageois dans une r\u00e9gion o\u00f9 la malnutrition touche pr\u00e8s de 20% de la population. Le renforcement des pratiques agricoles et la pr\u00e9servation des arbres, source de nourriture pour les hommes et les animaux, permettent aux familles d\u2019augmenter leur production de nourriture tout en pr\u00e9servant leurs ressources locales.<\/p>\n\n\n\n

Niveau de validation<\/h2>\n\n\n\n

Ce projet est certifi\u00e9 par Gold Standard.<\/p>\n\n\n\n

Nos Partenaires<\/h2>\n\n\n\n