Projets – Livelihoods https://livelihoods.eu/fr/ Building resilient communities & ecosystems alongside sustainable businesses Tue, 10 Jan 2023 09:46:26 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.2.3 https://livelihoods.eu/wp-content/uploads/2017/04/cropped-BD-PICTO-LIVELIHOODS-32x32.png Projets – Livelihoods https://livelihoods.eu/fr/ 32 32 MALAWI : préserver la santé et les forêts auprès de 60 000 familles rurales https://livelihoods.eu/fr/portfolio/malawi-preserver-la-sante-et-les-forets-aupres-de-60-000-familles-rurales/ Thu, 05 Jan 2023 16:41:37 +0000 https://livelihoods.eu/?post_type=portfolio&p=17797 Le contexte

Long pays du sud-est de l’Afrique, le Malawi est bordé par la Zambie, la Tanzanie et le Mozambique. Il abrite le troisième plus grand lac d’Afrique, le lac Malawi, et offre à ses visiteurs un large éventail de parcs nationaux, plusieurs parcs animaliers et des plateaux de haute montagne sur l’ensemble de son territoire.

Avec 85% de sa population vivant dans les zones rurales, l’économie du pays dépend principalement de l’agriculture. Et les communautés rurales utilisent principalement le bois et les résidus de récolte comme combustible de cuisson pour nourrir leurs familles. Au cours des dernières décennies, le gouvernement du Malawi a mis en place une stratégie ambitieuse visant à réussir progressivement la transition vers des moyens de cuisson plus durables. Cette transition a généré avec succès la création de groupes de production, essentiellement dirigés par des femmes, qui ont été spécifiquement formées pour fabriquer des fourneaux efficaces de haute qualité.

Le projet

En 2020, Livelihoods a lancé une initiative sur 10 ans pour distribuer des foyers améliorés à 60 000 ménages dans les districts de Zomba et Machinga, dans le sud du pays. Le projet est mis en œuvre avec United Purpose, l’une des plus grandes ONG du Malawi, qui a plus de 30 ans d’expérience acquise auprès de communautés rurales sur des enjeux d’énergie durable, agriculture, nutrition ou encore des enjeux liés au changement climatique.

Dans cette région du pays qui est aussi l’une des plus peuplées, le projet met en œuvre la distribution du foyer amélioré appelé « Chitetezo Mbaula » qui signifie « foyer protecteur ». Le modèle de distribution est adapté au contexte local. A ce jour, 30 000 modèles ont déjà été distribués auprès des familles à faibles revenus, grâce à l’énorme soutien de groupes de femmes et de notre ONG partenaire qui vont à la rencontre des familles les plus isolées. 25 000 foyers propres supplémentaires ont été commercialisés au coût de production. Chaque famille qui achète un foyer propre reçoit en échange 1 kilo de pois d’Angole (une culture vivrière nutritive et à croissance rapide qui génère de la nourriture et des revenus pour les familles rurales, et qui est donc très appréciée localement, surtout pendant la saison sèche).

Le projet s’appuie également sur une approche collective et un esprit communautaire fort. Toutes les familles qui achètent un fourneau propre bénéficieront de la réparation des forages du village, pendant toute la durée du projet. Au total, le projet vise à éviter l’émission de plus d’un million de tonnes de CO2 sur 10 ans.

Les impacts sociaux, économiques et environnementaux

A date, les femmes bénéficiaires impliquées dans le projet ont déjà exprimé que les foyers étaient très efficaces, car ils utilisent beaucoup moins de bois. Leurs familles dépendent exclusivement de ces moyens de cuisson, qu’elles remplacent rapidement en cas de casse. Elles ont également déclaré que le foyer contribue à préserver la santé de leurs enfants (contrairement aux poêles à feu ouvert) et la leur. Elles apprécient le fait le format portable du foyer amélioré, qui leur permet de cuisiner à l’intérieur mais aussi à l’extérieur de leur maison avec leurs voisins.

La transition vers des fourneaux propres permet de réduire la consommation de bois jusqu’à 60%. Le projet s’appuie sur les groupes de production de fourneaux propres existants et génère la création de 270 emplois supplémentaires pour la distribution dans les villages de Zomba et Machinga. Les activités du projet impliquent un réseau solide de chefs de village, de détaillants, de distributeurs et d’autres ONG pour assurer la commercialisation. Les femmes jouent un rôle clé dans la fabrication des foyers, mais aussi dans la distribution et la sensibilisation aux bénéfices santé dans les communautés rurales.

Notre partenaire

United Purpose est une ONG internationale expérimentée qui met en œuvre une approche holistique basée sur la force des communautés, afin d’avoir un réel impact positif sur la vie des personnes bénéficiaires de son action. L’ONG a commencé à travailler au Malawi en 1988, avec pour mission initiale d’aider les réfugiés au sortir de la guerre civile au Mozambique. Aujourd’hui, elle est l’une des plus grandes ONG au Malawi, elle compte près de 200 employés locaux qui travaillent dans 17 districts du pays. United Purpose soutient les communautés rurales dans des domaines tels que l’énergie durable, l’eau, l’assainissement et l’hygiène (WASH), l’agriculture, la nutrition, l’alimentation et les revenus, et les questions liées au changement climatique.

En savoir plus sur United Purpose

]]>
NEPAL : soutenir 75 000 familles rurales avec des foyers améliorés https://livelihoods.eu/fr/portfolio/nepal-soutenir-75-000-familles-rurales-avec-des-foyers-ameliores/ Thu, 05 Jan 2023 14:57:57 +0000 https://livelihoods.eu/?post_type=portfolio&p=17701 Le contexte

Bordé par la Chine au nord et par l’Inde sur le reste de son territoire, le Népal fascine de nombreux voyageurs pour sa beauté naturelle et la diversité de ses paysages. Avec ses plaines fertiles et ses collines boisées subalpines, le Népal est aussi le pays de huit des dix plus hautes montagnes du monde, dont le mont Everest, point culminant de la terre.

Au cours des 20 dernières années, le gouvernement local a déployé des efforts considérables pour offrir à sa population une meilleure santé, un accès à l’éducation et un niveau de vie décent. Mais la pollution atmosphérique domestique reste la troisième cause principale de mortalité précoce dans le pays. Au Népal, 70% de la population cuisine sur des fourneaux inefficaces en utilisant du bois de chauffage, du fumier et des déchets agricoles. La cuisson inefficace s’accompagne d’une lourde charge de travail pour les femmes des zones rurales qui s’occupent à la fois de leurs terres et de leur famille.

Le projet

Pour soutenir la stratégie du gouvernement local qui consiste à équiper une majorité de familles rurales en solutions de cuissons efficaces, Livelihoods a lancé en 2022 une initiative sur 10 ans pour équiper 75 000 familles rurales dans les provinces de Lumbini et Sudurpaschim, dans le Nord-Ouest du pays. Le projet est mis en œuvre avec Practical Action, une ONG internationale expérimentée qui soutient les communautés rurales dans divers domaines tels que l’énergie propre, l’eau, les déchets et l’assainissement, le climat, l’agriculture durable, l’accès au marché et l’égalité homme – femme. Au Népal, pour Practical Action donner accès aux communautés rurales à l’énergie propre une mission prioritaire.

En collaboration avec Practical Action, Livelihoods se concentrera sur trois activités clés pour atteindre 75 000 familles rurales équipées d’un foyer amélioré. Le projet sensibilisera les ménages sur les bénéfices santé et environnementaux des foyers propres. Il permettra de structurer un réseau de partenaires pour assurer la promotion et la distribution de fourneaux aux familles les plus isolées. D’un point de vue financier, le projet permettra aux femmes de bénéficier de micro-crédits afin de se procurer un foyer amélioré à 50% son prix d’achat. Chaque famille bénéficiaire sera accompagnée pendant 10 ans pour mesurer l’efficacité des poêles, évaluer si leur utilisation est adaptée à leurs besoins du quotidien et s’assurer de leur fiabilité sur le long terme.

Les impacts sociaux, économiques et environnementaux

Au Népal, 90% de la population rurale cuisine en intérieur. La transition vers des fourneaux améliorés permettra d’améliorer la santé des familles car ils réduiront considérablement les émissions de fumées toxiques. Le modèle de fourneau distribué dans le cadre du projet est un Tier-1, ce qui signifie qu’il apportera une efficacité thermique de 30 à 40%. Ces fourneaux contribueront également à réduire la déforestation jusqu’à 60% et d’économiser 1,7 million de tonnes de CO2 en 10 ans. Fabriqué par des partenaires locaux, le foyer amélioré aidera de stimuler les opportunités d’emploi et générer plus de 450 emplois directs et indirects, pour la promotion et la distribution de 75 000 fourneaux propres dans les zones rurales.

Le projet s’appuiera également sur une approche collective existante dans les villages pour réaliser la distribution des foyers. Des groupes communautaires sont déjà en place, avec des représentants de tous les ménages du village pour préserver les forêts. Avec pour mission commune de contribuer à la gestion des forêts du pays, ces communautés ont réussi le défi de contribuer à ralentir la déforestation au Népal : la couverture forestière du pays atteint aujourd’hui 45% contre 25% auparavant. Le projet s’appuiera par ailleurs sur les groupes de femmes et de mères existants au sein des villages, qui ont le rôle essentiel de distribuer des services de santé (par exemple, des pilules contraceptives, des suppléments de fer…) et de sensibiliser à la santé des communautés.

Notre partenaire

Practical Action bénéficie de plus de 40 ans d’expérience avec les communautés rurales. Il s’agit d’une ONG internationale qui opère au Népal depuis 1979. Avec 70% de la population locale qui utilise des solutions de cuisson inefficaces pour nourrir leurs familles, Practical Action a fait de l’accès à une énergie rurale plus propre une priorité absolue. L’ONG a structuré un réseau de partenaires et un marché pour distribuer à grande échelle des fourneaux efficaces dans les zones rurales. Pour cela, elle s’appuie sur un réseau de fabricants, d’institutions financières, de distributeurs locaux… pour atteindre les familles les plus isolées.

En savoir plus sur Practical Action

]]>
BRETAGNE : accompagner les agriculteurs pour régénérer le sol et la biodiversité https://livelihoods.eu/fr/portfolio/bretagne-agriculture-regeneratrice/ Thu, 22 Apr 2021 17:02:48 +0000 https://livelihoods.eu/?post_type=portfolio&p=14590 Le contexte

Première région agricole en France et troisième en Europe, la Bretagne a mis l’agroécologie au cœur de sa stratégie économique, sociale et environnementale. Il y a une vingtaine d’années, c’est dans le département du Finistère qu’une poignée d’agriculteurs motivés pour restaurer la santé du sol, se sont lancés dans une nouvelle approche : l’agriculture régénératrice. Aussi appelée agriculture de conservation car son objectif principal est de conserver les propriétés organiques du sol, l’agriculture régénératrice est un modèle de production agroécologique qui place la restauration du sol au cœur du système. Elle repose sur des pratiques agricoles dont l’objectif premier est de régénérer les sols, autrement dit d’augmenter leur teneur organique pour en améliorer la fertilité.

Cette approche, encore marginale en France est tout de même en croissance : on estime que 4% des agriculteurs français pratiquent l’agriculture régénératrice.

Le projet

Le Fonds Carbone Livelihoods (LCF2) investit aujourd’hui dans un premier projet en Europe : convertir 11.000 hectares à des pratiques agricoles régénératrices en région Bretagne, France, pionnière dans la démarche. Mené en partenariat avec la Région Bretagne, la Chambre d’Agriculture Régionale et l’Association locale Sols d’Armorique, le projet « Sols de Bretagne » permettra d’accompagner une centaine d’agriculteurs dans la transition vers une agriculture régénératrice. Ainsi que de séquestrer 140 000 tonnes de CO2 en 10 ans.

Les impacts sociaux, économiques et environnementaux

Le projet vise à généraliser les bénéfices observés ces 10 dernières années par les agriculteurs pionniers. L’agriculture régénératrice a permis de recréer de la biomasse, rendre les sols plus fertiles, et maintenir les rendements. Ce modèle permet en effet de recréer de la matière organique qui stimule la biodiversité du sol et aérienne. Des mesures précises ont été effectuées pendant plusieurs années dans les fermes bretonnes engagées dans l’agriculture régénératrice. Elles ont permis de montrer que le nombre de vers de terre a plus que doublé. La population d’insectes auxiliaires bénéfiques à la santé du sol a quant à elle été multipliée par cinq. Cette richesse organique permet à son tour d’améliorer les propriétés de rétention et de filtration de l’eau dans le sol.

Sur le plan économique, l’agriculture régénératrice permet de réduire les coûts de production avec l’abandon du labour, la simplification du travail du sol, la réduction des intrants au strict minimum. Dans ce modèle, les tracteurs puissants et très coûteux en investissement et en fonctionnement ne sont plus nécessaires. Les fermes ayant adopté ce modèle ont généralement augmenté leur marge. Les résultats observés sur plusieurs années montrent que les rendements se maintiennent au niveau de l’agriculture conventionnelle ou proches de celle-ci. Si bien qu’avec des coûts de production abaissés, l’agriculteur peut augmenter son revenu à prix de marché constant.  

Par ailleurs, dans une profession où les journées de travail sont souvent longues, le modèle d’agriculture régénératrice permet de réduire le temps de travail consacré aux cultures. Ce temps libéré peut ainsi être réinvesti dans la gestion de la ferme et/ou dans un meilleur équilibre entre vie privée et vie professionnelle. La transition vers l’agriculture régénératrice permet ainsi de créer des conditions de travail plus attractives notamment pour les jeunes générations d’agriculteurs qui aspirent à un meilleur équilibre de vie et à des revenus plus élevés.

Nos partenaires

La Région Bretagne est une collectivité territoriale composée du Conseil régional de Bretagne (assemblée de 83 élus qui décide des grandes orientations de la politique régionale) et de l’administration régionale qui applique ces orientations à l’échelle du territoire. Première région agricole en France et troisième d’Europe, la Région Bretagne a mis la transition agroécologique au cœur de sa politique agricole. En savoir plus sur les actions de la Région Bretagne en matière de transition agroécologique.

La Chambre d’Agriculture de Bretagne est un établissement public qui accompagne la transition agroécologique de la région. Présente sur l’ensemble du territoire breton, ses missions consistent à anticiper les évolutions économiques, innover, accompagner les agriculteurs dans l’adaptation de leurs entreprises à travers de la formation et du conseil, représenter les intérêts du monde agricole et collaborer avec l’ensemble des organisations professionnelles agricoles. En savoir plus sur la Chambre Régionale d’Agriculture.

L’association Sols d’Armorique regroupe un réseau d’agriculteurs bretons motivés et passionnés par l’agriculture régénératrice qui sont désireux de se regrouper pour mieux comprendre la dynamique des sols et expérimenter de nouvelles pratiques. Convaincus qu’il existe une troisième voie pour concilier santé du sol et meilleurs rendements, l’association se concentre notamment sur la promotion du sol comme patrimoine vivant et central de l’agriculteur. Elle couvre un réseau d’agriculteurs, conseillers et techniciens engagés et présents sur toute la région Bretagne.

]]>
GHANA : un projet d’approvisionnement durable en karité pour soutenir 13 000 femmes agricultrices https://livelihoods.eu/fr/portfolio/ghana-approvisionnement-durable-karite/ Wed, 21 Apr 2021 16:23:15 +0000 https://livelihoods.eu/?post_type=portfolio&p=14427 Le contexte

Dans le nord du Ghana, quatrième pays producteur de noix karité au monde, le karité est une opportunité économique pour 470 000 femmes agricultrices qui collectent les noix à la saison des pluies. Mais les défis qu’elles doivent relever sont nombreux : dans un environnement particulièrement aride, la rareté des pluies a conduit à des terres agricoles pauvres, à des rendements imprévisibles et à une insécurité alimentaire qui en font la région la plus pauvre du pays. Connaissant mal les exigences du marché international du karité, les femmes sont souvent poussées à vendre leur collecte sur les marchés locaux, à un faible prix. De plus, le karité étant un travail saisonnier, les revenus qu’elles obtiennent arrivent souvent trop tard dans l’année pour subvenir aux besoins de leurs activités familiales et agricoles.

Comment assurer un approvisionnement durable et de qualité en noix de karité, dans un marché en pleine croissance ? Comment aider les femmes du karité à tirer un meilleur profit de leurs récoltes ? Comment développer avec elles de nouvelles opportunités économiques pour palier la saisonnalité du karité ?

Le projet

Le Fonds Livelihoods pour l’Agriculture Familiale (L3F) relève le défi en lançant un programme de dix ans qui rassemble une coalition d’acteurs majeurs de la chaîne de valeur du karité au Ghana : Mars Incorporated (entreprise mondiale à la tête de marques célèbres de confiserie, d’aliments ainsi que de produits et services pour animaux de compagnie), AAK (premier fournisseur mondial en huiles et graisses végétales à valeur ajoutée, et fournisseur de Mars pour le karité), USAID (l’Agence américaine pour le développement international et co-financeur du projet) CARE (organisation humanitaire mondiale œuvrant pour le développement social et économique des femmes du karité au Ghana et partenaire de USAID pour la mise en œuvre du projet), et l’ONG locale Presbytarian Agricultural Services, qui travaille étroitement avec les communautés rurales et agricoles au Ghana, notamment dans la filière karité depuis 50 ans.

Le projet vise à mettre en place une chaîne d’approvisionnement durable du karité dans le district de Gonja Est, situé dans la région du nord au Ghana, pour améliorer les revenus de 13 000 femmes, booster la production agricole et diversifier leurs sources de revenus, tout en préservant l’écosystème naturel des arbres à karité menacé dans cette zone particulièrement aride.

Les impacts sociaux, économiques et environnementaux

Le projet, nommé la “Women in Shea Initiative” s’appuiera sur le programme de AAK « Kolo Nafaso » (“la maison des bénéfices des noix de karité”), qui aide les femmes à obtenir un prix équitable sans intermédiaire. Il permettra de mettre en place les activités suivantes :

Améliorer l’efficacité de la production de karité et la qualité des noix afin d’augmenter les revenus des agricultrices

Le projet permettra de leur fournir les outils, les formations et le soutien nécessaires pour les aider à augmenter la quantité de noix de karité collectées ainsi que leur qualité. L’objectif étant d’augmenter leurs revenus. Par exemple, de nouveaux moyens de transport les aideront à transporter plus de noix lors de la collecte, à gagner du temps et à réduire la charge leur charge de travail. Chaque femme sera équipée d’un foyer amélioré qui les aidera à réduire leur exposition aux fumées toxiques lorsqu’elles font bouillir les noix, ainsi que leur consommation en bois et en eau. Des outils et des méthodes simples, tels que l’utilisation de lits de séchage pour élever les noix du sol, permettront de réduire les risques d’humidité tout en assurant la qualité des noix.

Aider les femmes à booster, diversifier leur production agricole et créer une nouvelle source de revenus, complémentaire à la filière karité

Le projet consiste également à soutenir les activités agricoles des femmes pendant la saison sèche pour diversifier leurs sources de revenus. Des formations sur les pratiques agricoles durables qui permettront de régénérer le sol dans une zone particulièrement aride permettra d’augmenter les rendements, tandis que le don de semences (ex. céréales, plants… semences d’arbres…), contribuera à leur sécurité alimentaire et leur permettra de vendre une partie de leur production sur de nouveaux marchés.

Améliorer la gestion des ressources naturelles pour préserver les parcs arborés du karité, durablement

Sur la bande subsahélienne, les parcs arborés de karité sont menacés par une exploitation croissante des terres. Le karité est fréquemment utilisé comme le bois de chauffage et le charbon de bois. Cependant, en l’absence de jachère pour la régénération, le déclin des arbres est aujourd’hui une menace majeure pour cet écosystème fragile.  Le projet Livelihoods permettra de mettre en place un modèle de préservation et gestion durable des arbres auprès de 10 communautés locales, démontrant que la préservation des arbres va de pair avec des conditions de vie améliorées. Les activités du projet comprennent l’apiculture, la régénération naturelle assistée et l’augmentation de la densité des arbres dans les parcs, passant de 18 à 50 arbres par hectare pour augmenter les quantités de noix à récolter.

Faciliter l’accès à des produits et services financiers pour aider les femmes à développer leurs activités économiques

 L’organisation des femmes en petits groupes de 25 à 30 personnes permettra de renforcer leur engagement dans le projet, faciliter le partage des connaissances sur les activités liées au karité mais aussi sur les activités agricoles. Ces groupes contribueront à promouvoir les services de microfinance qui donneront aux femmes accès à des microcrédits pour augmenter leurs ressources financières. Ce modèle permettra aux femmes de palier tout besoin financier urgent ainsi que de créer une dynamique sociale.

Un partenariat public – privé engagé pour le changement

Le projet repose sur une coalition d’acteurs majeurs, impliqués à chaque étape de la chaîne de valeur du karité, qui partagent une ambition commune : contribuer à sortir les femmes du karité de la pauvreté tout en répondant aux besoins d’un marché international en pleine croissance :

Le Fonds Livelihoods pour l’Agriculture Familiale (L3F): un fonds d’investissement privé créé pour améliorer les moyens de subsistance des petits exploitants agricoles et accompagner des marques pionnières dans la transformation de leurs chaînes d’approvisionnement. 

Mars Incorporated : entreprise mondiale à la tête de marques célèbres de confiserie, d’aliments ainsi que de produits et services pour animaux de compagnie. Partenaire et investisseur dans le fonds L3F, Mars Incorporated s’est engagé à acheter les noix de karité produites dans la zone du projet sur 10 ans.

AAK : premier fournisseur mondial en huiles et graisses végétales à valeur ajoutée, AAK est le fournisseur de Mars en karité et s’approvisionnera en noix de karité directement auprès des femmes impliquées dans le projet.

L’ONG locale Presbytarian Agricultural Services (PAS), bénéficie de plus de 50 ans d’expérience avec des communautés rurales au Ghana, notamment pour la production de karité. PAS jouera un rôle clé pour mettre en place les activités du projet et construire une relation de confiance avec les femmes.

USAID : partenaire public et co-financeur du projet, l’Agence Américaine pour le développement international aidera les femmes à diversifier leurs activités agricoles pour augmenter leurs revenus.

L’USAID travaille étroitement avec CARE International, une organisation humanitaire mondiale qui mettra en œuvre les activités du projet sur le terrain.

]]>
RWANDA: l’agroforesterie à échelle pour le sol, l’eau, la sécurité alimentaire https://livelihoods.eu/fr/portfolio/rwanda-agroforestry-at-scale-for-soil-water-and-food/ Wed, 07 Oct 2020 17:25:50 +0000 https://livelihoods.eu/portfolio/rwanda-agroforestry-at-scale-for-soil-water-and-food/ Sur les pentes vallonnées du Rwanda, en Afrique de l’Est, les moyens de subsistance des communautés rurales sont particulièrement fragiles. Petit pays de 26 338 km2, le Rwanda est confronté à une forte pression démographique (12,3 millions d’habitants), qui dégrade écosystèmes naturels et terres agricoles, d’autant plus affectés sous les effets du changement climatique. Mais depuis 15 ans, le pays trace sa route vers plus de stabilité environnementale, sociale et économique. En investissant dans un large éventail de secteurs, dont la science, la technologie et la protection de l’environnement, le Rwanda vise à ouvrir sa propre population à de nouvelles opportunités économiques. Avec 82 % de sa population vivant dans les zones rurales et dépendant de l’agriculture pour vivre, le gouvernement s’est également fixé comme objectif de développer l’agroforesterie sur les terres arables et restaurer 2 millions d’hectares % d’ici à 2024.

Le projet

Livelihoods investit dans un projet d’agroforesterie et de plantation d’arbres fruitiers à grande échelle dans les districts de Rulindo (province du Nord) et de Bugesera (province de l’Est du Rwanda). Le projet permettra de planter 3,7 millions d’arbres et de former près de 30 000 agriculteurs à l’agriculture durable. Il sera mis en œuvre par l’ONG locale ARCOS (Albertine Rift Conservation Society) qui travaille étroitement avec un large réseau d’acteurs publics et privés ainsi qu’avec les communautés locales. Fortement impliquées à chaque étape du projet, les autorités locales au niveau du village et du district soutiendront plusieurs activités clés telles que la préparation des pépinières, les plantations d’arbres et les coopératives d’agriculteurs. Ce projet d’agroforesterie permettra de séquestrer plus de 2,2 millions de tonnes de CO2 sur une période de 20 ans.

Les impacts sociaux, environnementaux et économiques

Le projet mettra en œuvre un modèle d’agroforesterie à grande échelle en impliquant 30 000 agriculteurs dans la plantation d’arbres et en les formant à l’agriculture durable pour les aider à restaurer leurs terres, améliorer la fertilité du sol et développer de nouvelles sources de revenus. Le modèle Livelihoods permettra d’augmenter les rendements ainsi que la production alimentaire, notamment grâce à la plantation de 300 000 arbres fruitiers (principalement des manguiers et des avocatiers), pour la consommation des ménages mais aussi à des fins de commercialisation. Les agriculteurs participant au projet recevront également des plants d’arbres de grande valeur pour la production de bois d’œuvre et de bois de chauffage qu’ils pourront utiliser pour chauffer leurs maisons ou vendre sur les marchés locaux.

L’une des priorités du projet consiste à mettre les agriculteurs en contact avec les marchés locaux pour la production de fruits et légumes afin de générer de nouvelles sources de revenus. Dans le cadre de  leur formation, ils recevront un kit de semences de légumes mixtes pour leur propre consommation mais aussi pour la vente. Les agriculteurs se regrouperont en coopératives pour faciliter l’accès au marché : ARCOS jouera un rôle clé pour mettre en place de plateformes de vente en gros grâce à ses liens étroits avec les autorités locales.

Les agriculteurs impliqués dans le projet adopteront des pratiques simples pour maintenir la matière organique dans le sol, limiter l’érosion et augmenter sa fertilité, ce qui permettra de préserver les ressources en eau. Ces pratiques consistent notamment à creuser des tranchées pour recharger les nappes souterraines et à maintenir un approvisionnement en eau durable pour les cultures, tout en protégeant le sol en contrebas de la colline contre l’érosion. La plantation d’un couvert végétal perpendiculairement à la pente permettra de réduire la quantité d’eau s’écoulant le long des collines, pour la maintenir sur les terres arables. Ce couvert servira également de nourriture pour le bétail. Enfin, la culture sur billons (cultures en rangées de petites buttes) permettra d’empêcher l’eau de s’écouler le long des sillons, pour conserver l’humidité du sol et prévenir l’érosion hydrique.

Nos partnenaires

]]>
INDE : agroforesterie et plantation d’arbres à soie pour sortir les communautés marginalisées de la pauvreté https://livelihoods.eu/fr/portfolio/india-agroforestry-silk-tree-plantation-to-bring-marginalized-communities-out-of-poverty/ Wed, 07 Oct 2020 16:49:20 +0000 https://livelihoods.eu/portfolio/india-agroforestry-silk-tree-plantation-to-bring-marginalized-communities-out-of-poverty/ Le contexte

Parmi les cinq variétés de soie qui sont produites en Inde : soie du mûrier, soie eri, soie muga, soie Tasar, soie du chêne, la soie Tasar est une soie sauvage. Sa production commence par l’élevage de vers à soie en forêt : il s’agit d’une ancienne tradition des communautés Adivasi, initiée au 15e siècle, qui reflète leur lien étroit avec la forêt.

Mais jusqu’aux années 1990, l’élevage de la soie de Tasar était devenu une source de revenus peu fiable, dû aux maladies naturelles et à des méthodes d’élevage rudimentaires. Les agriculteurs, qui pratiquaient la sériciculture de Tasar comme source de revenus complémentaire à l’agriculture, avaient lentement abandonné cette tradition.

Le projet

Avec la plantation de 3 000 hectares d’arbres à soie Tasar sur des terres privées et non cultivées dans les villages, le projet Livelihoods-Arjuna générera des revenus pour 4 000 ménages en zone rurale représentés par des femmes. Le projet prévoit également la préservation de la biodiversité sur 3 600 hectares de forêt supplémentaires et aidera 1 200 ménages à élever des vers à soie dans des arbres hôtes. En aval, le projet créera plus de 5 000 emplois pour les Adivasi qui seront impliqués à chaque étape de la chaîne de valeur de la soie de Tasar. Au total, le projet permettra de stocker 1,4 million de tonnes de CO2 sur une période de 20 ans, livrant ainsi des crédits carbone à haute valeur sociale, économique et environnementale aux investisseurs et entreprises partenaires de Livelihoods. Le projet contribuera également à restaurer la santé des sols et à préserver les ressources en eau.

Le projet sera mis en œuvre par une ONG réputée en Inde, PRADAN, qui est très engagée dans les régions les plus pauvres de l’Inde, et travaille depuis plus de trois décennies, pour aider les communautés vulnérables, en particulier les femmes, à gagner décemment leur vie et subvenir aux besoins de leurs familles. L’ONG a mis en place un modèle économique solide pour générer des revenus pour les agriculteurs Adivasi, impliqués dans chaque étape de la chaîne de valeur de la soie.

Les impacts sociaux, économiques et environnementaux

Les vers à soie de Tasar sont l’épine dorsale et la première étape de la sériciculture de Tasar. Ils se nourrissent de feuilles de deux espèces différentes : Terminalia arjuna & Terminalia tomentosa, qui les aident à grandir et à se transformer d’un minuscule ver à soie en une belle chenille verte.

Le Fonds Carbone Livelihoods finance la plantation de 3 000 hectares d’arbres hôtes Terminalia arjuna & Terminalia tomentosa (ou mûriers) sur des terres auparavant dégradées. Ces terres appartiennent à 4 000 ménages représentés par des femmes. D’origine locale, les deux types d’arbres sont caractérisés par une croissance rapide, et seront prêts pour l’élevage de vers à soie dans trois ans. Les communautés Adivasi seront mobilisées en groupes pour mettre en place les activités de plantation et d’entretien des arbres, tout au long de leur croissance.

Le projet aidera également 1 200 ménages à entreprendre l’élevage de vers à soie dans 3 600 hectares de forêts supplémentaires. Cette partie du projet sera assurée par les communautés villageoises : conformément aux normes en vigueur dans les villages, le projet permettra de préserver la biodiversité sur 3 600 hectares, en assurant la diversité des espèces d’arbres. 1 200 ménages ainsi que les comités villageois correspondants seront formés à la conservation de la biodiversité.

En savoir plus sur les activités du projet

Nos partenaires

]]>
MEXIQUE : Un projet pilote pour gérer le déficit d’un aquifère à l’échelle de la région https://livelihoods.eu/fr/portfolio/mexique-projet-pilote-pour-preserver-un-aquifere-a-grande-echelle/ Fri, 12 Apr 2019 07:22:20 +0000 http://web2020.livelihoods.eu/?post_type=portfolio&p=10441 Le contexte

La ville d’Aguascalientes, située au centre du Mexique, compte près d’un million d’habitants et figure parmi les villes les plus dynamiques du pays. Aguascalientes tire son nom des nombreuses sources d’eau chaude de la région. La ville a une croissance économique au-dessus de la moyenne nationale et un taux de chômage à 3,5% grâce à sa position centrale et ses accès rapides aux différents marchés du Mexique. De nombreuses usines (textile, automobile…) y ont été construites et génèrent des milliers d’emploi. Toutefois, l’aquifère qui fournit 100% des besoins en eau de la ville est situé dans la partie la plus aride de la région. L’aquifère a un déficit de 280 millions de m3 par an, soit l’équivalent de la consommation de plus de 2 millions de mexicains[1]. L’agriculture compte pour 70% de l’eau puisée dans l’aquifère, les besoins urbains pour 25%, l’industrie pour moins de 3%, tout comme l’eau courante.

Le projet

Veolia, qui gère l’eau municipale, l’eau potable et les eaux usées d’Aguascalientes, et Danone, qui a une usine d’embouteillage de sa marque Bonafont dans la région, sont aussi des investisseurs du Fonds Livelihoods pour l’Agriculture Familiale (L3F). A travers ce fonds, ces entreprises mutualisent leurs forces avec des organisations publiques mexicaines, notamment le SEDRAE (Ministère du développement rural et de l’agribusiness d’Aguascalientes) et le FIRA (Fonds pour le développement rural du Mexique), pour lutter conte le déficit de l’aquifère. Les organisations publiques ont lancé depuis des années des initiatives pour soutenir les agriculteurs mais leur périmètre de travail est limité par la durée d’un an des programmes publics. En travaillant avec le secteur privé, elles peuvent profiter des 6 années durant lesquels le projet des Fonds Livelihoods sera mis en œuvre pour bâtir une relation de longue durée avec les agriculteurs et ainsi accroître l’impact de leurs programmes. De même, grâce à ce partenariat, Veolia et Danone peuvent aller au-delà de leur simple périmètre d’actions pour agir plus largement sur la préservation de l’aquifère.

A Aguascalientes, les Fonds Livelihoods ont conçu un projet pour permettre aux agriculteurs d’investir dans l’irrigation par goutte à goutte et d’améliorer la résilience de leurs fermes. Le projet est mis en œuvre sur le terrain par Kaab, une entreprise sociale qui réunit des experts locaux en agriculture. Actuellement, la majorité des agriculteurs irriguent leurs champs par irrigation gravitaire (l’eau coule d’un bout du champ à l’autre). Cette méthode d’irrigation est l’une des moins efficaces et génèrent une perte de 50% en évaporation ou ruissellement. Grâce au projet, les agriculteurs sont mis en relation avec les organisations publiques qui leur procurent ensuite les conseils et financements nécessaires pour s’équiper en système d’irrigation en goutte à goutte qui divise la consommation d’eau de moitié. Par la suite, les agriculteurs reçoivent une formation de 30 mois afin qu’ils puissent tirer le meilleur parti de ce nouveau système. Le projet inclut des formations théoriques et pratiques sur la gestion de la fertilité du sol à travers l’agriculture de conservation avec une visite hebdomadaire d’un coordinateur du projet dans chaque ferme durant la première année. Les agriculteurs sont aussi formés à la bonne gestion de leurs fermes : comptabilité de base, investissement, etc. Ils sont aussi encouragés à développer des cultures qui consomment moins d’eau et sensibilisés sur l’importance de diversifier leur production pour accroître la résilience de leur ferme.

L’impact social, environnemental et économique

Ce projet concerne, dans sa phase pilote, 250 fermes et porte sur 2,500 ha. Avec 250 fermes, il vise à démontrer que 9 millions de m3 d’eau pourront être préservées par an. Le projet a été conçu pour être aisément mis à l’échelle. Ainsi, avec 5 000 agriculteurs situés dans la zone de captage d’eau dans le projet, 65% du déficit annuel de l’aquifère pourrait être géré. Des discussions sont actuellement en cour avec d’autres acteurs publics, industriels et ONG pour faire grandir ce projet dans le cadre d’un « Fonds Eau » – un modèle opérationnel où les parties prenantes de l’aquifère peuvent investir conjointement dans un projet de préservation du sol à l’échelle du territoire pour sécuriser l’accès à une eau de qualité.

Nos partenaires

]]>
PHILIPPINES: améliorer les revenus de 5000 petits producteurs de noix de coco https://livelihoods.eu/fr/portfolio/philippines-ameliorer-les-revenus-de-5000-petits-producteurs-de-noix-de-coco/ Wed, 29 Aug 2018 14:26:05 +0000 http://web2020.livelihoods.eu/portfolio/resilient-coconut-supply-chain-and-improved-income-philippines/ Le contexte

Le marché de la noix de coco est en plein essor. Entre 2013 et 2018, le marché mondial de l’eau de coco a fait un bond de 150% en volume. Toutefois, aux Philippines, le deuxième plus gros producteur mondial de noix de coco, la chaîne d’approvisionnement est en déclin. Les producteurs de noix de coco philippins sont les plus pauvres de leur pays et plus de la moitié d’entre eux vivent avec moins de 2 dollars par jour. De jeunes agriculteurs ont réussi à se lancer dans de nouveaux débouchés avec la noix de coco et se construire un meilleur avenir. Cependant, la majorité manque de soutien technique, d’accès au marché et de financement.

A Mindanao, les producteurs de noix de coco ont en moyenne entre 40 et 60 ans, dans une région où 70% de la population a moins de 35 ans. Les agriculteurs ont en moyenne 2 ha avec environ 200 arbres. Cette densité de plantation laisse de grands espaces libres qui ne sont en général pas valorisés.
Même si la noix de coco représente 70% des revenus des fermiers dans la zone du projet, elle n’est pas considérée comme une activité commerciale. Les plantations ne sont pas gérées de manière adéquate. Par conséquent, la productivité des cocotiers aux Philippines est 2 à 3 fois inférieure à celle au Brésil ou en Inde. Sans formation adaptée, les producteurs ne peuvent pas optimiser leur production pour améliorer leurs revenus et investir dans la replantation, ce qui les maintient dans la pauvreté.

Le projet

Comment améliorer les conditions de vie des producteurs tout en créant une chaîne d’approvisionnement totalement transparente pour les entreprises ?
Pour contribuer à résoudre cette équation, le Fonds Livelihoods a réuni différentes parties prenantes de la chaîne de valeur de la noix de coco à Mindanao, la deuxième plus grande île des Philippines : 5 000 petits producteurs parmi les plus vulnérables; La Fondation pour le Développement Rural Intégré (IRDF), une ONG philippine qui a une grande expérience avec les producteurs de noix de coco ; Franklin Baker, un transformateur et exportateur de noix de coco parmi les leaders du marché ; Mars, Inc., une entreprise globale avec des marques connues dans le monde entier et qui utilise la noix de coco notamment pour ses barres chocolatées Bounty®.

L’impact social, environnemental et économique

Le projet Noix de coco – Livelihoods va accompagner les producteurs dans une meilleure gestion de leur ferme et l’adoption de pratiques plus durables. IRDF va les former à des pratiques simples mais efficaces pour augmenter leur productivité : taille des branches, nettoyage des couronnes et du pied des cocotiers, compostage… De plus, 30% des vieux arbres de chaque ferme seront remplacés par des variétés plus productives. Chaque nouveau cocotier pourra produire environ 100 noix par an après seulement 3 à 4 ans. Des jeunes plants, issus de graines qui seront germées dans des pépinières créées dans le cadre du projet, seront gratuitement distribués aux producteurs.

Pour diversifier les sources de revenus des agriculteurs et les rendre plus résilients face aux variations du marché, le projet va promouvoir les cultures intercalaires – des cultures différentes dans un même espace. Les producteurs vont ainsi organiser leurs parcelles comme un système à plusieurs étages où l’espace et la lumière seront optimisés. Des arbres moins grands comme des cacaoyers, des caféiers ou des bananiers seront plantés à l’ombre des cocotiers. Des cultures vivrières ou de rente, comme des patates douces, des légumineuses, du gingembre ou du maïs, occuperont l’espace le plus proche du sol. Les femmes seront aussi formées pour gérer ces nouvelles cultures et les vendre.
Le projet va aussi améliorer les conditions de travail des agriculteurs pendant la récolte. Ils seront formés à des mesures de sécurité et recevront du matériel de sécurité adapté (perche, faucille, casque, harnais et protection pour le décorticage des noix).
L’objectif avec une meilleure gestion de la ferme associée à de la replantation et des cultures intercalaires est de permettre aux producteurs de doubler leur productivité. De plus, grâce au projet, environ 10,000 ha seront gérés avec des pratiques agricoles qui ont des impacts positifs sur la santé du sol et donc sa fertilité, sa capacité à retenir l’eau et à séquestrer du CO2.

Une chaîne d’approvisionnement direct va être mis en place au sein du projet : les 5 000 producteurs vendront leurs noix de coco, à travers leurs propres coopératives, à Franklin Baker. Ces coopératives s’appuieront sur un réseau d’associations de fermiers dans les villages pour collecter les noix et les vendre en un seul point de livraison à Franklin Baker. Franklin Baker transformera les noix pour ensuite les vendre à Mars. Ainsi, Mars et Franklin Baker pourront avoir une chaîne d’approvisionnement de noix de coco parfaitement traçable jusqu’aux fermes, à des coûts raisonnables. Un mécanisme de prix transparent sera aussi défini pour donner plus de visibilité aux fermiers et à Franklin Baker pour renforcer la stabilité à long-terme de la chaîne de valeur.
Mars et Franklin Baker se sont engagées à acheter les noix de coco produites dans le cadre du projet pendant les 10 prochaines années. Cet engagement est indispensable pour bâtir une relation de confiance entre les producteurs et les entreprises et pour laisser suffisamment de temps au projet pour amorcer des changements en profondeur.
Avec des fermes plus productives et à une connexion plus efficace à Franklin Baker, l’objectif du projet est de doubler les revenus des fermiers.

Par ailleurs, le projet va épauler de jeunes agriculteurs à devenir des entrepreneurs, par exemple en développant de petites unités de transformation de fibre de coco, qui n’est aujourd’hui pas valorisée par les producteurs. La fibre de coco est une matière première renouvelable très prisée pour faire des cordes, des filets, des objets pour l’horticulture, comme tapis de protection pour les sols pentus, etc. Le projet va soutenir la création d’au moins 3 unités de transformation de fibre de coco et proposera un parcours de formation aux jeunes. Le projet vise à soutenir environ 1 000 jeunes ainsi que des femmes à travers de petites entreprises. Des discussions sur des cofinancements sont en cours avec les autorités locales pour permettre à plus de jeunes d’accéder à ce dispositif et créer de nouveaux débouchés pour le café, le cacao et la banane.
Des jeunes seront aussi formés à des techniques agricoles afin qu’ils puissent devenir des prestataires de services pour les producteurs : récolte, entretien des plantations, gestion des pépinières… L’objectif est de leur donner accès au savoir-faire nécessaire pour qu’ils puissent par la suite reprendre les fermes de leurs parents quand ces derniers partiront à la retraite.

Nos partenaires

]]>
BRESIL: un grand pôle de production d’aliments bio pour préserver l’eau https://livelihoods.eu/fr/portfolio/brazil-a-large-organic-food-production-hub-to-preserve-water/ Wed, 21 Feb 2018 10:47:12 +0000 http://web2020.livelihoods.eu/projects/brazil-a-large-organic-food-production-hub-to-preserve-water/ Le contexte

En 2050, plus de 65%[1] de la population mondiale vivra dans les villes. Les villes dépendent de leurs campagnes pour se fournir en eau et en nourriture. En même temps, l’agriculture rurale dépend de la demande des villes. C’est un équilibre fragile. Rio de Janeiro fait partie des mégapoles qui comptent plus de 12 millions d’habitants. La crête montagneuse de Tingua, à environ 60 km en amont de Rio de Janeiro, en est l’un des principaux captages d’eau. Toutefois, les habitants de ce territoire figurent parmi les plus pauvres de Rio et disposent de très peu de savoir-faire agricole. Ils délaissent peu à peu l’agriculture pour travailler en ville. Ainsi, les terres sous-valorisées à la porte d’une mégalopole font l’objet de spéculation. A long-terme, le tourisme de masse, les programmes immobiliers ou des industries polluantes pourraient mettre sous pression la gestion de l’eau à Tingua.[1] http://www.un.org/en/development/desa/news/population/world-urbanization-prospects-2014.html

Le projet

Ce projet est soutenu par Bonafont, une marque du groupe Danone qui a une usine d’eau minérale à Tingua (à 60 km de Rio) et le Sebrae (l’agence brésilienne de développement des petites et moyennes entreprises). Ce projet permettra aux petits agriculteurs de Tingua, l’un des principaux captages d’eau de Rio, d’adopter des pratiques agricoles 100% sans produit chimique pour préserver le bassin versant.

Environ 250 fermes familiales seront ainsi équipées d’un kit d’agroécologie conçu par le Sebrae et déjà adopté par de nombreux agriculteurs à travers le Brésil. Ce kit est composé de matériel pour une parcelle d’environ 5 000 m2 (semences, tuyaux d’irrigation, poulailler, poules, réservoir d’eau avec pompe solaire…). Il permet d’accroître la productivité, sans aucun recours à des produits chimiques, en s’appuyant sur l’irrigation par goutte-à-goutte, une meilleure organisation du travail et des synergies entre les plantes et les poules. De plus, les fermiers seront formés pendant 30 mois sur des pratiques agricoles durables, la gestion de leur ferme et des ventes pour devenir des producteurs biologiques professionnels. Ils seront aussi reliés aux marchés locaux, supermarchés et restaurants de Rio pour sécuriser leurs revenus sur le long-terme. Un mécanisme de solidarité sera aussi mis en place pour créer un cercle vertueux. Les fermiers qui auront de meilleurs revenus grâce au projet contribueront à la formation et à l’équipement de nouveaux agriculteurs ainsi qu’aux activités liées à la vente.

Ce projet, avec un investissement de 1,3 million d’euros du Fonds Livelihoods pour l’Agriculture Familiale, est construit sur un modèle innovant. Le Fonds Livelihoods a co-construit le projet et porte le risque d’investissement en préfinançant la mise en œuvre et le suivi. Bonafont rémunérera le Fonds Livelihoods en fonction du nombre d’hectares préservés pour s’assurer que le projet génère des résultats concrets. Le Sebrae co-finance le projet et assure sa mise en œuvre sur le terrain.

L’impact social, environmental et économique

Le projet porté par le Fonds Livelihoods et ses partenaires va accompagner la transition des fermes situées autour de l’usine de Bonafont vers des pratiques agricoles qui participent à la préservation à long-terme des ressources en eau. Il aboutira à la création du plus grand pôle de production d’aliments biologiques de Rio qui connaît une demande croissante pour des produits sains. Les revenus des fermiers devraient augmenter d’environ 60% pour atteindre voire dépasser certains salaires de Rio.

Le projet créera ainsi des bénéfices pour toutes les parties prenantes : de meilleurs revenus sur la durée pour les fermiers ; la durabilité de l’activité de Bonafont ; des aliments sains et des ressources en eau préservées pour les habitants de Rio et de ses alentours.

Nos partenaires

]]>
MADAGASCAR: une chaîne d’approvisionnement de vanille plus résiliente https://livelihoods.eu/fr/portfolio/madagascar-a-resilient-vanilla-supply-chain-with-farmers/ Wed, 19 Jul 2017 10:20:23 +0000 http://web2020.livelihoods.eu/?post_type=portfolio&p=6344/ Le contexte

La vanille est un ingrédient essentiel dans l’industrie alimentaire, la cosmétique et la parfumerie. 80% de la production mondiale de vanille provient d’une petite région au nord de Madagascar, l’un des pays les plus pauvres au monde. Depuis une dizaine d’années, les producteurs de vanille et les industriels sont confrontés à une situation difficile.

D’une part, les producteurs de vanille n’ont pas suffisamment accès à des techniques agronomiques et manquent de capacité d’investissement pour produire de la vanille de bonne qualité et avoir une visibilité sur leurs ventes. Ils sont contraints de vendre leur vanille à des prix bas, ce qui les maintient dans la pauvreté. D’autre part, le coût de la vanille a été sujet à de grandes instabilités dues au manque de liquidités des fermiers. De ce fait, ils récoltent précocement la vanille, ce qui aboutit à la mauvaise qualité présente sur les marchés. Une pénurie de vanille de bonne qualité entraîne également des spéculations et augmente le risque de vol chez les agriculteurs. De plus, les phénomènes météorologiques extrêmes, comme le cyclone Enawo en mars 2017, peuvent décimer les cultures et sont une menace supplémentaire pour un système déjà fragile.

Le projet

Le Fonds Livelihoods pour l’Agriculture Familiale, un fonds d’investissement d’impact (impact investing), a été fondé par Danone, Firmenich, Mars et Veolia. Son objectif est de rendre leurs chaînes d’approvisionnement plus durables tout en luttant contre la pauvreté. Grâce à son modèle d’investissement innovant, le Fonds Livelihoods vise la création d’une chaîne de valeur de la vanille plus résiliente où agriculteurs et entreprises partagent les bénéfices et les risques. Ce projet, portant sur 3 000 fermes familiales, intègre des solutions pour améliorer non seulement la qualité et la traçabilité de la production de vanille, mais également la sécurité alimentaire des agriculteurs ainsi que la préservation de la biodiversité. Prova, un fournisseur de Mars, est un partenaire du projet. Il sera mis en œuvre à partir de 2017 par Fanamby, une ONG malgache qui possède une grande expérience de terrain avec les producteurs de vanille.

Tous les partenaires du projet vanille Livelihoods se sont engagés dans le projet pour les dix prochaines années. Le Fonds Livelihoods pour l’Agriculture Familiale prend en charge le risque financier en préfinançant l’ONG Fanamby et les agriculteurs pour la mise en œuvre des composantes du projet sur la production de vanille à hauteur de 2 millions d’euros. Le Fonds Livelihoods sera graduellement remboursé à travers un mécanisme basé sur les résultats par Danone, Firmenich, Mars et Prova qui achèteront la vanille et bénéficieront des bienfaits plus larges du projet. Le suivi et l’évaluation du projet se feront à travers une gouvernance partagée entre tous les partenaires.

L’impact social, environnemental et économique

Le projet se situe en-dehors de la Sava, région qui concentre l’essentiel de la production de vanille à Madagascar. La zone a été choisie car elle comporte de nombreux atouts pour la culture de la vanille. Le projet vise à former les agriculteurs pendant cinq ans à des pratiques d’agroforesterie qui augmentent la productivité et la qualité de la vanille. Une coopérative, détenue par les agriculteurs eux-mêmes, sera structurée avec l’ONG Fanamby. Elle mettra les producteurs en relation directe avec le marché et gérera la collecte, la transformation et la vente de la vanille. Par conséquent, environ 60% de la valeur de la vanille transformée reviendra aux agriculteurs (contre 5 à 20% comme initialement observés dans la zone du projet).

Pour contribuer à la sécurité alimentaire locale, le projet intégrera une composante sur la production de riz et la diversification des cultures pour un meilleur équilibre alimentaire des fermiers et de leurs familles. Ainsi, avec la production de vanille et de riz à travers des pratiques d’agroforesterie, 6 000 ha seront gérés plus durablement. De plus, le projet contribuera à la protection d’une forêt tropicale en proposant des activités économiques alternatives aux agriculteurs, tels que la production de clous de girofle et l’élevage de volailles, pour éviter la coupe illégale de bois et l’abatis brûlis.

Nos partenaires

En savoir plus : 

]]>